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Publié par Michel Cloutier le 21/05/2007 20:50:00 (2437 lectures) Articles du même auteur

LA CONSCIENCE DU VRAI ET DU FAUX
ET LE COMPLEXE D'INFÉRIORITÉ
DES QUÉBÉCOIS


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par Michel CLOUTIER
Journal Québec-Presse
QUÉBEC (JQP) — Sur tous les fronts, la conscience profonde des Québécois traverse le vrai et le faux de l'existence. Étant d'abord la nation francophone minoritaire au sein du Canada anglophone, le Québec joue encore à double jeu en 2007, et mise sur deux tableaux : à courir après son identité, québécoise ou canadienne (ou les deux à la fois).

Comme si la nation courait après deux lièvres à la fois... pour les attraper et exploiter prioritairement son intérêt national propre, l'intérêt du Québec dont l'épreuve historique relève d'un complexe d'infériorité. Un esprit défaitiste l'anime. C'est à lui donner une lucidité plus que profonde, c'est-à-dire symptômatique de son statut minoritaire; statut fort isolent à tirailler sa conscience, à la scinder et même à l'égarer entre le vrai et le faux, c'est-à-dire entre le « vrai » qu'est l'auto-conscience de sa fibre francophone, et le « faux » qu'est artificiellement le multitulturalisme canadien qui veut l'absorber, le « laminer » en quelque sorte à la manière du «melting pot » (haut-fourneau) américain.

À l'évidence, les deux solitudes, francophone et anglophone du Canada, sont en fait, socialement deux pays : le Québec et le Canada.  

Ainsi donc, le statut minoritaire du Québec marginalise la nation en connaissance de cause : en s'articulant sur lui-même, son état d'être soulève de l'ambivalence. Et voilà notre Québécois plongé tête première dans un labyrinthe à se dédoubler et à se déchirer d'un référendum à l'autre sur la question nationale. Bien qu'au référendum de 1995, quelque 60 pour cent des francophones votaient « Oui ». Ce qui confère une tendance vers un enrichissement positif, collectif du projet souverainiste depuis les décennies passées.    

L'INDÉPENDANCE : UN ACTE FONDATEUR

« Le Québec aurait un destin supérieur s'il devenait indépendant », signalait spontanément à la presse, Gilles Boulet, président de l'Université du Québec, dans les années 80. Tout récemment, l'historien Gérard Bouchard présente la souveraineté du Québec comme la seule solution au défaitisme québécois. À son avis, le Québec a besoin d'accomplir un acte fondateur (l'indépendance). Cet acte lui procurerait à terme, cette sécurité psychologique et symbolique « auxquelles nous aspirons d'une façon quasiment maladive », dit-il.
 
Tout à l'opposé, Charles Taylor (coprésident avec Gérard Bouchard, de la Commission sur les accomodements raisonnables) considère les promoteurs de l'indépendance comme des ennemis. Intellectuel canadien-anglais de grande renommée, M. Taylon semble mal supporter l'existence de la nation québécoise. Une menace à ses yeux ? Ses contacts sociaux avec le pacifique peuple québécois sont-ils brodés d'admirables variations intellectuelles ? Nous en doutons. L'homme clairvoyant qu'il est, devrait se plier à la vérité concrète, intime et totale de cet État-nation francophone d'Amérique. Nier cette évidence, c'est vouloir consommer une seule dictée : celle du Canada totalitaire, à se le réserver pour ses vieux jours; un acte critique, assimilateur, au lieu de faire advenir l'avenir, l'avenir autonomiste du Québec. À vrai dire, M. Taylor accuse du retard sur sa perception du Québec.

LA CRAINTE DE S'AFFIRMER

Imaginez que pour nommer les choses de chez nous, nos élites ont un mal de chien à s'affirmer. À la création de l'aéroport international de Mirabel, les « trois colombes » fédéralistes Trudeau, Pelletier et Lalonde, se sont accordé un délai soucieux pour trouver le nom de Mirabel. Car, dans un effort prévoyant, il fallait une appellation qui soit prononcable dans presque toutes les langues (!). Le nom de Mirabel est apparut comme une balle bondissante, accommodante, tombée de nulle part. Rien de québécois.  

Loin de vouloir transmettre l'héritage historique du Québec en honorant nos grands héros de l'Amérique tels que La Vérendrye, Lasalle, Marquette, Joliette, etc., ces québécois fédéralistes ont préféré bénir un nom sans la moindre référence historique. Et sans honneur, évidemment. Trudeau, Pelletier et Lalonde n'auront guère laissé aller leur coeur pour mettre en route un nom comme « Cavalier de LaSalle » qui se prononce fort bien dans les autres langues. 

Ainsi, la peur de s'identifier à la face du monde n'est pas très édifiant pour le patrimoine national. Défaitisme, quand tu nous tiens !

Voyons cet autre cas : le célèbre maire Jean Drapeau de Montréal, partit en tournée dans les États du nord des États-Unis pour promouvoir le projet d'une formation de baseball majeur américaine dans la métropole. Mais diable, quel nom donner à ce club ?

Même problème chez Drapeau. En dépit que l'histoire québécoise ait son grenier bien garni de noms à célébrer, le maire, débordant de précautions, ne l'entendait pas de cette oreille. Il fallait scrupuleusement un nom « neutre » qui sonne bien, autant à l'oreille anglosaxonne qu'à l'oreille francophone. Il le disait ouvertement à la télé, et sans aucune gêne, comme s'il allait cultiver le jardin d'en face (américain) pour faire pousser un nom ! Pour ce maire, premier magistrat de la deuxième ville française du monde, à l'époque, c'était d'implanter chez ses concitoyens une thérapie de défaitiste dans l'art de transiger son identité en se préoccupant d'abord des affaires du voisin américain pour lui éviter un choc culturel lorsqu'il s'amènera au stade.  

C'est ainsi que dans un esprit de simplicité, il opta pour le nom « Expo », les Expos de Montréal — ou Montreal Expos —, afin de rappeler dans l'espace et dans le temps, « l'Expo 67 »,  soit l'Exposition universelle de Montréal de 1967.

Ici, le mouvement historique se fait contemporain dans la trace distincte et fortement marquée de l'exposition universelle. Sur la scène commerciale, la chaîne alimentaire « Heritage » prend également parti pour une appellation «neutre », anglaise-française. De même que les magasins « Tradition » et les spuermarchés « Metro ». Un esprit de séduction, sans poids historique, s'adresse avant tout à la clientèle anglophone qui, pourtant, ne représente que dix pour cent des consommateurs québécois.

Quant au « Cirque du Soleil », troupe montréalaise mondialement connue, la loi 101 sur la langue française lui a donné la grâce de l'instant, grâce magique, rafraîchissante au royaume des athlètes de cirque. Hormis la loi 101, le célèbre cirque bien portant aurait sans doute glissé vers une appellation anglosaxonne.  

LE CAS DE LOTO-QUÉBEC

Tenez vous bien : à la création de Loto-Québec dans les années 70, le logo de la Régie des loteries affichait une corne d'abondance rehaussée d'une fleur de lys.
Aujourd'hui, la fleur de lys est remplacée par des étoiles qui montent la garde dans le scintillement du firmament, c'est-à-dire du tableau panoramique qui se dresse à l'émission de la « Poule aux oeufs d'or ».

Des étoiles ? Rien de plus américain en terme d'affiche.

LE CAS DU CASINO DE MONTRÉAL

À son tour, le « Casino de Montréal » se modifie dans sa publicité en s'appelant désormais « Casino Montréal ». En français comme en anglais. L'article « de » disparaît comme s'il devenait invivable dans l'identification du casino.

Pourquoi cette impossible symbiose avec l'espace francophone du Québec ? Il faut croire que le « de » devient mal assorti, condamné à disparaître pour s'uniformiser aux autres casinos de l'Amérique anglophone, comme le « Casino Windsor », en Ontario.   

Si le « Casino de Paris » subissait le même sort, que la direction l'amputait de son « de » pour devenir « Casino Paris », qu'en diraient les parisiens ? Imaginons la scène.

À la direction de Loto-Québec, on se défile, personne ne veut commenter l'appeleltion « Casino Montréal » sur les panneaux réclames.  

TEXTE À SUIVRE

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