LES FLAMBOYANTS 35 ANS DE LA TROUPE CARAVANE
Un gros show digne des grandes scènes du monde La Troupe Caravane: Sarah Barbieux, sa fille Thaïs, et Sylvain Chiasson PAR MICHEL CLOUTIER
Journaliste, écrivain, éditeur du JOURNAL QUÉBEC PRESSE SAINT-PAULIN, QUÉBEC — Le samedi 10 octobre 2015 Flamboyante et frénétique soirée soulignant les 35 ans de fondation de la Troupe Caravane: tout brillait à faire rire, chanter, jouer et danser la foule. PHOTOS: Une belle fureur, Sylvain Chiasson, Thaïs Barbieux et sa mère Sarah, s'exécutent à la soirée festive du 35e anniversaire de la Troupe Caravane. Un gros show familial digne des grandes scènes du monde comme le prestigieux théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées. Et tout frémissait de joie au magnifique Rond-Coin du village de Saint-Élie-de-Caxton, en Mauricie, au Québec, ce vendredi soir du 2 octobre 2015. À sa manière, Caravane change la vie! ...Voyez! À la bonne heure! Unique en son genre avec ses 80 spectacles déployés annuellement à travers le Québec et l'Ontario, la troupe professionnelle change la vie à sa manière. Un bel avenir se glisse généreusement au grand air, avec prouesse et plénitude dans des expériences foisonnantes, carnavalesques. Rien de simpliste où la musique, le théâtre, les marrionnettes géantes, etc. évoluent admirablement bien aux accents gitans sous les yeux des petits comme des grands. À fasciner tous les âges de la vie. Que du succès! Ces photos le démontrent. «Nos produits divertissent la population. Ce sont toutes des créations uniques faites par nous», précise la gitane Sarah Barbieux. Elle consacre encore sa vie à la troupe qu'elle fondait en 1980. Toujours directrice artistique, ses mots étaient soulignés dans l'entrevue accordée à l'hebdomadaire L'Écho de Maskinongé (L'Écho de Maskinongé) sous la plume du journaliste Pier-Olivier Gagnon. Avec Caravane, on est plus seul au monde L'atmosphère ambiante de la Troupe Caravane accomplit sa vocation: elle libère du bonheur, une ouverture passionnante jamais annulée sur l'avenir. Une vitalité amoureuse circule et combien rayonnante autour d'elle, sa propre vérité existentielle en actualisant le plus d'existence possible pour le plus grand nombre de spectateurs et de participants qui affluent. Dans cet éclairage, même ceux qui se rétractent, repliés farouchement sur eux-mêmes, vont changer leur manière (lamentable!) de voir la vie. Un bon mouvement, et de bonne grâce sur ce parcours convié au bonheur... contre l'abominable perfection des vertueux, de ces critiqueux voués à l'enfer des perdants. À faire disparaître toutes les troupes gitanes de la surface de la terre. Mauvaise grâce!
Sarah Barbieux en sait quelque chose. Elle nous en dit un mot éloquent à la fin de cet article. ''On en a pour son argent!'' rigolent toutefois les plus amusés, bien que tout se fait gratuitement dans les espaces publics investis.
Voilà! C'est un fait, on est plus seul au monde, c'est vrai, le goût répugnant des attitudes cyniques tombe, la mesquinerie avec. Alors, adieu tous les travestis de la mauvaise volonté, adieu tous les égoïsmes, adieu le monde désertique. Et place à la métamorphose des conciences, cette lumière transfigurante de liberté qu'est Caravane, cette fabrique extraordinaire... tout exprès de bonheurs pour atténuer la méchanceté et la malveillance de ce monde éclaté du troisième millénaire.
La vie opère abondamment La Vie opère abondamment sous ces feux multicolores. Et aucune malédiction de la concurrence en vue puisque la troupe revendique du bonheur, que du bonheur, un chemin à l'état pur à ne jamais gêner la nature la plus rebelle qui soit. PHOTOS: Belle effusion d'une foule en liesse. Ce bonheur apprivoise tout avec ardeur, l'ardeur du jeu projeté ingénieusement sur fond musical. Et le plaisir s'ensuit, éclate vers le haut, bondit à surmonter le poids des jours. Cette vitalité, cette belle consécration, se fait jour à travers tant de numéros, d'ateliers et de conférences, ajoutant ainsi un supplément de dignité à l'identité gitane dont Sarah Barbieux, dans son dévouement naturel, est ambassadrice culturelle dans la pathétique cause des Roma depuis 1998. De l'amour mystique chez elle. Les faits (méfaits) et gestes des 35 ans de vie de Caravane Par Sarah barbieux ''35 ans de CARAVANE c’est aussi être refusé à un hôtel parce qu’on avait l’air trop étrange, alors qu’on avait réservé. C’est se faire lancer un verre de bière dans le pantalon d’un singe géant. C’est se faire tabasser dans une marionnette par un inconnu. Ce faire demander de faire le même spectacle qu’on vient de faire, mais en costume transparent pour les danses. C’est parfois revenir en remorquage ou jouer sous la pluie, ne pas avoir de loge, ou avoir des loges à la même place qu’on range les poubelles. ----------------------------------- PHOTO: Sylvain Chiasson, l'homme-orchestre. Il joue de 10 instruments en même temps (!). Un record mondial sur ses échasses. Un dossier de presse du Journal Québec Presse sur ce phénoménal personnage suivra sous peu. ----------------------------------- C’est rencontrer toute sorte d’artistes et côtoyer des personnages loufoques. Faire des centaines de câlins en une journée. C’est faire un câlin à une personne âgée et qu’elle vous dise que ça fait des années qu’elle n’en a pas eu un. C’est visiter le Québec. C’est faire un spectacle pour des milliers de personnes et le lendemain en faire un autre pour une dizaine de personnes. C’est Sylvain les yeux maquillés qui va à la station-service du village ou qui demande à la pharmacie des faux ongles. C’est nous autres, enfants, qui voyaient un Père-Noël saoul dans les loges. C’est entendre la rumeur comme quoi notre groupe est une secte. C’est se faire traiter ouvertement de pute par un passant, alors que je danse et que j’ai à peine 15 ans. ----------------------------------- PHOTO: Sophie-Alexia Lafond et la danse du chapeau. Animatrice, elle est incroyablement douée pour le théâtre et la comédie. ----------------------------------- C’est ignorer fréquemment des gestes grossiers ou des railleries. C’est faire des spectacles malade ou blessé. C’est « the show must go on ». C’est faire des réparations éclair et dépoussiérer un costume que ça fait des années que tu n’as pas mis. Mais c’est surtout, des milliers de sourires, des gens qui dansent, des adultes aux cœurs d’enfants et des enfants qui veulent faire ça quand ils vont être grands. (Thaïs Barbieux) ........................... Galerie de photos de Québec Presse
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