Écrit par verbe le 4/2/2015 16:45:08 —EXCLUSIF—  L'APPEL DE HOLLANDE À LA RÉVOLUTION DE LA LANGUE À L'ÉCOLE Analyse de Arnaud-Aaron Upinsky
EXCLUSIF
JOURNAL QUÉBEC PRESSE PARIS — Le samedi 7 février 2014 PAR Arnaud-Aaron UPINSKY http://coordination-defense-de-versailles.info Coordination Défense de Versailles NDLR: Ce texte n'engage que son auteur. Le défi géopolitique "français" de l'après "11 septembre français" (1)
L’appel de F. Hollande à la Révolution de langue à l'école: pour réarmer l'Intelligence et faire du "français" l'arme anti-terroriste de Reconquête no 1 ! Mais contre qui?
Par sa remise à l’honneur du « français », pour faire de sa « maîtrise » à l’école le fer de lance de sa politique anti-terroriste, c’est à une totale inversion de la politique d’incitation à la haine du français - jusque là l’« ennemi à abattre » ! selon la célèbre formule de l’Académie française - que le Président de la République vient d’en appeler, à l’ouverture de l’étape 2 de la « refondation de l’école ». L’incroyable Révolution de l’enseignement du français, qu’il a ainsi lancée, le 21 janvier 2015 à la Sorbonne, lors de ses vœux au monde éducatif, met la Reconquête des territoires perdus de la langue française au centre de sa politique intérieure mais aussi internationale en raison du « statut » universel du français ! Quelle est la « faisabilité » d’un tel virage à 180 % ? Quelle est la raison « géopolitique inéluctable » de cette décision de faire de la Reconquête du français la priorité n° 1 de l’école? Du décryptage du terrorisme au code de lecture, F. Hollande a remonté maillon après maillon, la chaîne d’évidence qui - pourfaire « Face à l’onde de choc qu’ont déclenché les évènement » - l’a acculé à recourir à l’arme primordiale du « français » pour détruire le terrorisme en herbe « à la racine même » dans l’esprit de la jeunesse : Pour « comprendre ce qui s’est produit, a-t-il dit, – des assassins qui ont perpétré une attaque à l’égard de la France, de ses institutions, de ses valeurs, de la liberté », « Il vous a été demandé une fois encore, vous, personnels de l’éducation, vous,enseignants, d’être en première ligne, pour expliquer (…) et réfléchir au sens des mots : liberté, liberté de conscience, laïcité, blasphème, caricature, racisme, antisémitisme ». « Oui ces mots doivent retrouver leur sens », ce qui est impossible sans maîtrise de la langue. Que peut bien vouloir dire le mot « laïcité » pour les enfants de l’illettrisme et de la non-assimilation ? « C’est le rôle de l’école de les rattraper » grâce à un « plan d’action » qui « vise à renforcer la transmission aux élèves des valeurs républicaines » en prenant la « maîtrise du français » comme « chantier prioritaire ». Il faut que « chaque élève puisse comprendre ce qu’est une information » ou non, « décrypter ce qu’est une source d’information ». « Combien d’élèves encore sont en difficulté et finalement se détournent de la lecture pour se contenter des images, et parfois d’images d’une grande violence ? » « Voilà pourquoi nous devons élever le niveau de formation des élèves, les armer face au monde, renforcer l’acquisition des savoirs fondamentaux » à partir du français. « Car il n’y a pas d’accès possible à la culture, à la raison, à l’argumentation, au jugement, aux idées, au plaisir même de penser par soi-même, d’écrire par soi-même, d’aller vers des textes qui paraissent les plus essentiels si on ne maîtrise pas le Français. » « Voilà ce qu’est l’enjeu de la grande mobilisation de l’école pour les valeurs de la République »par la Reconquête de la « maîtrise du français ».
Telle est la « géopolitique implacable » par laquelle F. Hollande en a été réduit – pour la lisibilité sémantique des valeurs de la république, nécessaire à la reprise en main de la jeunesse - d’en appeler à la Reconquête du « français » à contre-courant de la politique en vigueur. A l’inverse, pour quelle raison « géopolitique comminatoire » F. Hollande a-t-il dû rejeter l’appel de l’Académie française, du 5 décembre 2013, à la Reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction ? Nul ne saurait comprendre l’incroyable défi du 21 janvier, s’il n’est pleinement conscient que c’est en vain que, depuis des décennies, l’Académie français n’a cessé de dénoncer la politique de destruction systématique et continue de la langue française conduite par les gouvernements successifs de la République jusqu’à celui de F. Hollande : ------------------------------------------------- 2- Déclaration unanime du 6 avril 2000 sur le Recul des études littéraires Avril 2000, sur le « Recul des études littéraires » : « L’Académie française s’alarme de ce que la politique d’amenuisement des filières littéraires, depuis plus de deux décennies,
soit sur le point de parvenir à éliminer presque complètement de notre enseignement la connaissance et le goût de la
littérature.» « Aujourd’hui, la langue et la littérature elles-mêmes ainsi que les exercices qui en sont les instruments d’étude
semblent être devenus les ennemis à détruire. » « On a d’abord asphyxié les langues anciennes. C’était oublier qu’elles servent
à connaître le français. Des bases en latin et en grec sont indispensables aussi à la compréhension du langage scientifique
comme des structures politiques et juridiques de notre civilisation. »
21 mars 2002 , sur la « Féminisation des noms de métiers, fonctions,
grades et titres » :
« Comme l’Académie française
le soulignait déjà en 1984, l’instauration progressive d’une réelle égalité entre les hommes et les femmes dans la vie
politique et économique rend indispensable la préservation de dénominations collectives et neutres, donc le maintien du
genre non marqué chaque fois que l’usage le permet. Le choix systématique et irréfléchi de formes féminisées établit au
contraire, à l’intérieur même de la langue, une ségrégation qui va à l’encontre du but recherché. » « De ce rapport [ de 1984],
le gouvernement n’a pas non plus tenu compte, alors qu’aucun texte ne lui donne le pouvoir de modifier de sa seule autorité
le vocabulaire et la grammaire du français. »
23 avril 2013, adoption de la « loi Taubira »,
dont l’article 1, dénaturant la définition de chose du mot mariage, est une violation flagrante du pouvoir souverain de l’Académie française excluant tout droit du gouvernement de modifier la langue. Le 5 décembre 2013 « À la reconquête de la langue française ». A la fin de l’année marquée par les plus fortes mobilisations de l’Histoire de France, contre la destruction d’une définition d’un mot « mariage »,
dans son discours historique, Hélène Carrère d’Encausse dresse un tableau dramatique du recul constant de la
langue française : « La langue française est triplement menacée, disent [nos compatriotes], par la langue
anglaise qui insidieusement la dévore de l’intérieur ; par nos élites qui en font un usage affligeant, enfin et
surtout menacée d’être ignorée par les nouvelles générations à qui l’école n’apporte plus les moyens de
l’apprendre. » « Plus inquiétant encore que le spectacle de rues envahies de termes anglais est le domaine de
l’enseignement qui, dit la loi, doit être dispensé en français. Le recul de notre langue est ici dramatique (…) .
« Mais plus encore (…) c’est la menace de projets en cours d’élaboration qui affole tous ceux qui ont foi en
notre langue. L’idée chemine, dans le plus grand secret, de partager l’enseignement de notre langue en deux
parties, l’une, obligatoire, serait consacrée à la langue française, considérée comme langue de
communication, et l’autre, couvrant tout l’enseignement littéraire, ne serait que facultative, (…) » Enfin,
comme le montre la chute au 25ème rang de la France au classement PISA « La lecture est au cœur de ce
naufrage. » c’est la maîtrise et le goût de la langue qui partout reculent. » « La maîtrise de la langue, dont
l’école dotait tout un chacun il y encore un demi-siècle, n’est plus le bien également partagé des nouvelles
générations. Le fossé s’élargit entre ceux dont l’environnement familial et social complète les acquis du milieu
scolaire, et ceux qui viennent de milieux dits défavorisés. » « C’est la langue française qui a été sacrifiée.
» Devant ce fossé qui se creuse sans cesse davantage « Comment oublier que l'unité française a eu pour outil
privilégié la langue du roi, puis celle de l'école. » Seule la volonté politique, conclut-elle, peut rendre à notre
langue le respect et l'attention qui lui sont dus et du même coup son autorité et son influence ici et dans le
monde. Alors, pour la première fois dans l'histoire de l'Académie, tirant les conséquences ultimes du constat
de faillite de la politique de la langue de la République ayant conduit à faire du français et de la littérature "les
ennemis à abattre" de la course à l'abîme du français auquel elle assiste depuis son élection de 1990, Hélène
Carrère d'Encausse, de faire valoir le droit statutaire de "harrague" (5) de l'Académie l'assimilant "aux cours
supérieures, comme insistance suprême en matière de langue".
Ce 5 décembre 2013, elle interpelle donc F. Hollande en ces termes:
«C'est donc
demander solennellement de faire de l’année qui vient [2014] l’année de la reconquête de la langue française,
et d’abord au sein de l’école qui la porte et la transmet. « La maîtrise des mots est le début de la
sagesse », disait Antisthène, le disciple de Socrate ; son message venu du fond des âges est aussi une leçon
pour notre temps. » Comment, en flagrante violation de ses devoirs les plus impérieux, F. Hollande - « protecteur de l’Académie » - a-t-il pu ne pas répondre à un tel appel, solennel, à sauver la « maitrise de la langue », la littérature, l’école, en un mot la langue de la République, du naufrage ! Par son silence, il avouera : 1) Qu’il n’est pas en son pouvoir de faire la Révolution de l’enseignement à laquelle il en a appelé le 21 janvier 2005 à la Reconquête du français et pour en finir avec sa politique de destruction ; 2) Qu’il dépend d’un Pouvoir supérieur au sien lui interdisant cette décision de salut public ; 3) Que la destruction du français – qui est l’objectif stratégique prioritaire des Etats-Unis - s’impose à lui, simple exécutant de ses basses œuvres ! En un mot, cet éloquent silence rendra manifeste que la politique « supérieure », d’amoindrissement continu de la langue française et de substitution progressive de l’anglais au français, est « inchangeable » au plus haut niveau de la république ! Telle est la raison « géopolitique comminatoire » - l’inféodation de la République aux Etats-Unis - expliquant le rejet par F. Hollande de l’appel de l’Académie française, du 5 décembre 2015, à la Reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction.! Pour quelle raison « géopolitique » de vocation à l’hégémonie culturelle, l’anglais est- il l’ennemi mortel du français ? En matière criminelle - « Is fecit qui prodest » - l’Académie a parfaitement désigné le commanditaire du crime dans les trois causes de la ruine du français : « la langue anglaise » qui « le dévore de l’intérieur », nos « élites » qui le trahissent au profit de l’anglais et « l’école qui n’apporte plus les moyens de l’apprendre » et pousse à l’anglicisation forcée de l’enseignement. Car ces trois causes se résument en un seul ennemi : l’axe anglo-saxon des Etats-Unis avec la guerre à mort qu’ils font à la France, à sa langue et à ses valeurs (cf. de Gaulle et Mitterrand). Depuis le traité de Versailles de 1919 enclenchant l’élimination du français, toute volonté de Reconquête du français fait l’objet d’un interdit des Etats-Unis. Elle se heurte au terrorisme haineux du « french bashing » anglo-saxon et à la défense des intérêts vitaux des Etats-Unis s’imposant aux Régimes inféodés à l’OTAN. Car qui dit Re econquête du français dit Reconquête en chaîne de ses valeurs, de sa Civilisation universelle, du « américain » et à sa stratégie hégémonique de « guerre des Civilisations ». Les anglo-saxons veulent régner sans partage par le « softpower » en remplaçant le rayonnement de la France, encore qualifiée de première puissance culturelle par Kennedy en 1962. Telle est la raison « géopolitique » de vocation à l’ égémonie culturelle qui fait de l’anglais l’‘ennemi sans merci de la langue française, langue de l’Europe française, de son rayonnement et de toutes ses valeurs de Civilisation induite. Pour quelle raison de « politique intérieure » l’appel à faire du « français » l'arme anti-terroriste de Reconquête de l’école n° 1, ne peut-il aboutir par F. Hollande ? La stratégie de F. Hollande de Reconquête de la jeunesse en faisant du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 – de décryptage de l’information et de décodage des sources - n’est pas plus crédible que ses mesures anti-chômage ! En est-il sérieux de croire que la nouvelle génération, perfusée en continu de réseaux sociaux, de média, d’Internet, d’émissions de « déshabillage de l’info », etc., l’aurait attendu pour savoir décrypter les malices et autres désinformation de média et des ropagandes en tout genre… dont la sienne ? Imaginer que le discernement sémantique serait l’arme idéale de déminage de la propagande « ennemie » (djadiste) est un leurre à haut risque de voir le décryptage des "valeurs de la République" se retourner contre elles-mêmes, en apparaissant à l’analyse comme de pures duplicités … C’est ce qu’a magistralement démontré Aldous Huxley dans son Retour au meilleur des mondes (1958) : « Nulle part, dit-il, on n'enseigne aux enfants une méthode systématique pour faire le départ entre le vrai et le faux(…) Pourquoi? Parce que leurs aînés, même dans les pays démocratiques, ne veulent pas qu'ils reçoivent ce genre d'instruction. (…) la brève et triste histoire de l'Institute for Propaganda Analysis est terriblement révélatrice. Il avait été fondé en 1937, alors que la propagande nazie faisait le plus de bruit et de ravages (…) Sous ses auspices, on pratiqua la dissection des méthodes de prop agande (...) pour l'instruction des lycéens et des étudiants. Puis vint la guerre, une guerre totale, sur tous les fronts, celui des idées au moins autant que celui des corps. Alors que tous les gouvernements alliés se lançaient dans « la guerre psychologique », cette insistance sur la nécessité de disséquer la propagande sembla quelque peu dépourvue de tact. L'Institut fut fermé en 1941. (…) L'examen trop critique par trop de citoyens des moyens [ d’expression des
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