PIERRE-KARL PÉLADEAU: ANNONCIATEUR PASSIONNÉ ET CONVAINCANT DE L'INDÉPENDANCE DU QUÉBEC
ANALYSE Par Michel CLOUTIER, Éditeur,
JOURNAL QUÉBEC-PRESSE CHAMPLAIN, QUÉBEC, Le mercredi 4 février 2015 Le triomphe: Ovationné par les 150 partisans péquistes, l'aspirant chef du Parti québécois Pierre-Karl Péladeau (PKP), s'est fait annonciateur passionné et convaincant d'un Québec indépendant en livrant (dimanche, 1er février) un plaidoyer dont les forces multiplient les références historiques depuis la Rébellion des Patriotes de 1837-39 en passant par tant de bâtisseurs héroïques dont le légendaire Curé Labelle (et son train du Nord) et plus récemment les Maurice Duplessis, René Lévesque, sans oublier le brillant financier Pierre Péladeau, son père, fondateur de l'Empire médiatique Péladeau. Une grâce soudaine animait le fiston lorsqu'il cita son inoubliable paternel dont la conscience moderne fait de cette famille un exemple puissant de réussite financière et sociale en créant des milliers d'emplois. Le peuple encline à s'identifie, d'ailleurs à ceux qui, nez à nez avec le destin, donne le goût de l'avenir en un Québec meilleur et maître (un jour) de son destin. Le chantage économique ne tient plus en place Désormais, l'absurde chantage économique machiné à outrance par la haute-finance anglosaxone de Bay Street (et même celle du Québec francophone) à l'égard du "Québec libre" aux référendums de 1980 et 1995, est déjoué, neutralisé même. Ce chantage figeant et sans futur, ne tient plus en place, les esprit forts du Québec entourant les Péladeau, incarnent la réussite économique, et davantage lorsqu'enfin le Québec contrôlera sa fiscalité dont la moitié des impôts est encore versée à Ottawa dans le carcan fédéral. (Photo, Pierre-Karl Péladeau, par le Journal de Montréal)
Une salle conquise, bien sûr, devant ce discours spontané, porteur de vérités et d'avenir dans la salle du Buffet Champion de Champlain, en banlieue de Trois-Rivières. PKP prépare les esprits à l'indépendance La voie politique de l'indépendance nationale s'articule pédagogiquement et, confortablement chez PKP, en préparant le terrain, sans ne rien bousculer, ni faire peur à personne, comme s'il fallait prendre le temps qu'il faut pour préparer les esprits à ce grand rendez-vous historique.
Photo: Dans la salle, Djemila Benhabib, candidate péquiste défaite dans Trois-Rivières, interviewée sur les ondes du réseau COGÉCO. Photo Québec-Presse. Une authenticité brûlante bien assortie avec l'appel d'un destin national aux 8,5 millions d'habitants.... contre un destin "provincial" au même titre que la minuscule province de l'Île-du-Prince-Édouard et ses 120,000 habitants. Veux-t-on rester des "provincialistes" jusqu'à se fondre dans la société assimilatrice multiculturelle anglosaxonne du Canada?
Évitant de s'attaquer de front à ses quatre adversaires dans la course à la direction du PQ, l'aspirant PKP se tient manifestement loin des pièges fraticides. Rusé comme pas un devant les intrigues intellectuellement capricieuses et restées irritantes à la Jean-François Lysée, PKP ne veut tromper personne. Ni haïr personne. Aucun paradoxe en lui, aucune collision personnelle avec quiconque dans sa tentative de rassembler toutes les forces souverainistes autour de lui. La mission semble atteindre son but. Déjà, quelque 100,000 dollars ont été recueillis auprès de 500 militants au cours d'un grand meeting à Québec, somme servant à financer sa campagne.
Mobiliser la jeunesse: action essentielle Mais comment se ferait l'indépendance sous sa gouverne? se demande-t-on. La question pourrait le traquer jusqu'à l'embêter. Mais le temps n'est pas encore venu pour discourir à fond sur le comment et risquer de s'égager dans les approximations.
Photo: Les drapeaux du Québec et des Patriotes illustrent la ferveur des partisans de Pierre-Karl Péladeau. Photo Québec-Presse. Il veut plutôt pousser la réflexion partout à travers les dix grandes régions administratives du Québec et mettre au point un exposé clair et net, éclairant les avantages d'un Québec indépendant. Certes, la partie est loin d'être gagnée. Comment convaincre une majorité de compatriotes sur la nécessité de se donner un pays? Mais aucun tourment chez Pierre-Karl Péladeau. D'abord, il compte sur la jeunesse, l'inévitable espoir de tout peuple qu'il faudra inviter à la mobilisation... le temps venu. Pour l'instant, la jeunesse québécoise semble muette, mais restée attentive envers les prochains grands débats électoraux. Il suffira d'allumer la mèche pour en créer l'éruption. La passion du pays à célébrer! Cette course de quelques mois sert donc de tremplin à PKP pour prendre son élan et bondir vers une majorité, non seulement péquiste mais québécoise. Un futur chef en puissance et forterment en avance sur ses adversaires. On prévoit cinq débats durant cette course.
Photo: Yves Rocheleau, ancien député bloquiste de Trois-Rivières à Ottawa, et président PQ dans Trois-Rivières, en entrevue avec la presse parlée. Photo Québec-Presse.  Photo: Roger Kemp, président de la SSJB-Mauricie et Yves Rocheleau. Photo Québec-Presse. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ REVUE DE PRESSE, Le Journal de Montréal ---------------------------------------------------- Geneviève Lajoie Mercredi, 4 février 2015 09:43 MISE à JOUR Mercredi, 4 février 2015 09:46 Pierre Karl Péladeau a toujours la mainmise le conseil d'administration de Québecor MONTRÉAL — Le mercredi 4 février 2015
«Oui, j’ai le contrôle», a reconnu mercredi l'aspirant chef péquiste, en marge d'un caucus des députés de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale. À titre d'actionnaire de contrôle de Québecor, le député de Saint-Jérôme a le pouvoir de nommer les trois quarts des membres du c.a.. «C’est une structure d’actionnariat qui existe depuis au moins une vingtaine d’années, peut-être davantage, alors oui, ça me permet, à l’heure actuelle, de nommer les administrateurs pour 75 % de la composition du conseil», a-t-il précisé. PKP a réitéré son engagement de mettre ses actions de Québecor dans une fiducie sans droit de regard s'il devient chef du PQ, mais pas avant. L’arrivée en politique de Pierre Karl Péladeau et sa participation à la course à la direction du Parti québécois ont soulevé de nombreuses questions sur l’influence qu’il pourrait exercer sur les médias qu’il contrôle. Le député péquiste de Rosemont, Jean-François Lisée, qui s’est récemment retiré de la course à la chefferie, avait été un des premiers à tirer la sonnette d’alarme en affirmant que M. Péladeau représentait un danger pour l’avenir du PQ. «Si des gens ne voient pas aujourd'hui la bombe à retardement que c'est pour le PQ, pour sa capacité de reprendre le pouvoir, je serais le seul à le dire que je continuerai de le répéter», avait déclaré M. Lisée l’automne dernier. Le statut particulier du député de Saint-Jérôme a même amené les députés de l’Assemblée nationale à adopter une motion visant à interdire à un élu de détenir une majorité d’actions au sein d’une entreprise de presse. Adoptée en octobre dernier, cette motion n’est toutefois que symbolique. Formule Rand En 2010, le baron de la presse avait dénoncé un déséquilibre en faveur des forces syndicales au Québec. Il avait même remis en question la formule Rand, la cotisation obligatoire pour les employés syndiqués. Une position qu'il ne défend plus maintenant qu'il n'est plus président-directeur général de Québecor. «PDG et actionnaire ce n'est pas du tout la même chose», a-t-il expliqué mercredi. - Avec la collaboration de Louis Gagné, Agence QMI. --------------------------------------------------------------
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