—EXCLUSIF—  "L'appel de Hollande à la Révolution de la langue à l'école" — Analyse de Arnaud-Aaron Upinsky (1 de 2)
EXCLUSIF (1 de 2)
JOURNAL QUÉBEC PRESSE PARIS — Le lundi 9 février 2014 PAR Arnaud-Aaron UPINSKY http://coordination-defense-de-versailles.info Coordination Défense de Versailles NDLR: Ce texte n'engage que son auteur. Le défi géopolitique « français » de l'après « 11 septembre français»
L’appel de F. Hollande à la Révolution de la langue à l’école : pour réarmer l’Intelligence et faire du « français » l’arme anti-terroriste de Reconquête n°1 ! Mais contre qui ? Par sa remise à l'honneur du "français", pour faire de sa "maîtrise" à l'école le fer de lance de sa politique anti-terroriste, c'est à une totale inversion de la politique d'incitation à la haine du français — jusque là l'"ennemi à 'à abattre"! selon la célèbre formule de l'académie française (2)— que le Président de la République vient d'en appeler à l'ouverture de l'étape 2 de la "réforme de l'école". L'incroyable Révolution de l'enseignement du français, qu'il a ainsi lancé, le 21 janvier 2015 à la Sorbonne, lors de ses voeux au monde éducatif (3), met la Reconquête des territoires perdus de la langue française au centre de sa politique intérieure mais aussi internationale en raison du "statut" universel du français! Quelle est la "faisabilité" d'un tel virage à 180% ? Quelle est la raison "géopolitique inéluctable" de cette décision de faire de la Reconquête du français ila priorité numéro 1 de l'école? Du décryptage du terrorisme au code de lecture, F. Hollande a remonté maillon après maillon, la chaîne d'évidence qui — pour faire "face à l'onde de choc qu'ont déclenché les événements"— l'a acculé à recourir à l'arme primordiale du "français" pour détruire le terrorisme en herbe "à la racine même" dans l'esprit de la jeunesse. "Pour comprendre ce qui s'est produit..." Pour "comprendre ce qu'il s'est produit, a-t-il dit, — des assassins qui ont perpétué une attaque à l'égard de la France, de ses institutions, de ses valeurs, de sa liberté", "il nous a été demandé une fois encore, vous, personnels de l'éducation, vous, enseignants, d'être en première ligne pour expliquer (...) et réfléchir au sens des mots: liberté, liberté de conscience, laïcité, blasphème, caricature, racisme, antisémitisme". "Pui, ces mots doivent retrouver leur sens", ce qui est impossible sans maîtrise de la langue. On peut bien ouloir dire le mot "laïcité " pour les enfants de l'illettrisme et de la non-assimilation ? "C'est le rôle de l'école de les rattraper" grâce à un "plan d'action" qui "vise à renforcer la transmission aux élèves des valeurs républicaines" en prenant la "maîtrise du français" comme "chantier prioritaire". Il faut que "chaque élève puisse comprendre ce qu'est une information" ou non, "décrypter ce qu'est une source information". "Combien d'élèves sont encore en difficultés et finalement se détournent de la lecture pour se contenter des images, et parfois d'images d'une grande violence?" "Voilà pourquoi nous devons élever le niveau de formation des élèves, les armes face au monde, renforcer l'acquisition des savoirs fondamentaux" à partirdu français. "Car il n'y a pas d'accès possible à la culture, à la raison, à l'argumentation, au jugement, aux idées, au plaisir même de penser par soi-même, d'écrire par soi-même, d'aller vers des textes qui paraissent les plus essentiels si on ne maîtrise pas le français." "Voilà ce qu'est l'enjeu de la grande mobilisation de l'école pour les valeurs de la République" par la Reconquête de la "maîtrise du français". Telle est la "géopolitique implacable" par laquelle F. Hollande en a réduit —pour la lisibilité sémantique des valeurs de la Répulique, nécessaire à la reprise en main de la jeunesse— d'en appeler à la Reconquête du "français" à contre-courant de la politique en vigueur. À l'inverse, pour quelle raison "gépolitique comminatoire" F. Hollande a-t-il dû rejeter l'appel de l'Académie française, du 5 décembre 2013, à la reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction?
Nul ne saurait comprendre l'incroyable défi du 21 janvier, s'il n'est pleinement conscient que c'est en vain que, depuis des décennies, l'Académie française n'a cessé de dénoncer la politique de destruction systématique et continue de la langue française conduite par des gouvernements successifs de la République jusqu'à celui de F. Hollande: 6 avril 2000, sur le "Recul des études littéraires" (4): "L'Académie française s'alarme de ce que la politique d'amenuisement des filières littéraires, depuis plus de deux décennies, soit sur le point de parvenir à éliminer presque complètement de notre enseigement, la connaissance et le goût de la littérature." "Aujourd'hui, la langue et la littérature elles-mêmes ainsi que les exercices qui en sont les instruiments d'étude semblent être devenus les ennemis à détruire." "On a d'abord asphyxié les langues anciennes. C'était oublier qu'elles servent à connaïtre le français. Des bases de latin et en grec sont indispensables aussi à la compréhension du langage scientifique comme des structures politiques et juridiques de notre civilisation." 21 mars 2002, sur la "Féminisation des noms de métiers, fonctions, grades et titres (5): "L'académie française soulignait déjà en 1994, l'instauration progressive d'une égalité entre les hommes et les femmes dans la vie politique et économique rend indispensable la préservation des dénominations collectives et neutres, donc le maintien du genre non marqué chaque fois que l'usage le permet. Le choix systématique et irréfléchi des formes féminisées établit au contraire, à l'intérieur de la langue, une ségrégation qui va à l'encontre du but recherché." "De ce rapport (de 1984), le gouvernement n'a pas non plus tenu compte, alors qu'aucun texte ne lui donne le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français." 23 avril 2013 adoption de la "loi Taubira", dont l'article 1 dénaturant la définition de chose du mot mariage est une violation flagrante du pouvoir souverain de l'Académie française excluant tout droit du gouvernement de modifier la langue (6). 5 décembre 2013 "À la reconquête de la langue française" (7). À la fin de l'année marquée par les plus fortes mobilisations de l'Histoire de France, contre la destruction d'une définition du mot "mariage" (8), dans son discours historique, Hélène Carrère d'Encausse dresse un tableau dramatique du recul constant de la langue française: "La langue française est triplement menacée, disent (nos compatriotes), par la langue anglaise qui insidieusement la dévore de l'intérieur; par nos élites qui en font un usage affligeant, enfin et surtout menacée d'être ignorée par les nouvelles générations à qui l'école n'apporte plus les moyens de l'apprendre." "Plus inquiétant, encore que le spectacle de rues envahies de termes anglais est le domaine de l'enseignement qui, dit la loi,doit être dispensé en français. Le recul de notre langue est ici dramatique (...). "Mais plus encore (...) c'est la menace de projets en cours d'élaboration qui affole tous ceux qui ont foi en notre langue. L'idée chemine, dans le plus grand secret, de partager l'enseignemen de notre langue en deux parties, l'une, obligaroire, serait consacrée à la langue française, considérée comme langue de communication, et l'autre, couvrant tout l'enseignement littéraire, ne serait que facultative. (...)" "Enfin, comme le montre la chute au 25ème rang de la France au classement PISA "la lecture est au coeur de ce naufrage."C'est la maîtrise et le goût de la langue qui partout reculent." "La maîtrise de la langue, dont l'école dotait tout et chacun il y a encore un demi-siècle, n'est plus le bien également partagé des nouvelles générations. Le fossé s'élargie entre ceux dont l'environnement familial et social complète les acquis du milieu scolaire, et ceux qui viennent de malieux défavorisés." "C'est la langue français qui a été sacrifiée." Devant ce fossé qui se creuse sans cesse davantage "comment oublier que l'unité française a eu pour outil privilégié la langue du roi , puis celle de l'école." " Seule la volonté politique, conclut-elle peut rendre à notre langue le respect et l'attention qui lui sont dus et du même coup son autorité et son influence ici et dans le monde." Alors, pour la première fois dans l'histoire de l'Académie, tirant les conséquences ultimes du courant de faillite de la politique et de la langue de la République ayant conduit à faire du français et de la littérature "les ennemis à abattre", de la course à l'abîme du français auquel elle assiste depuis son élection de 1990 Hélène Carrère d’Encausse, de faire valoir le droit statutaire de « harangue » de l'Académie l'assimilant « aux cours supérieures, comme instance instance suprême en matière de langue." Ce 5 décembre 2013, elle interpelle donc F. Hollande en ces termes: "C'est donc vers le chef de l'État, son protecteur depuis le règne de Louis XIV, que l'Académie se tourne pour lui demander solennellement de faire de l'année qui vient (2014) l'année de la reconquête de la langue française, et d'abord au sein de l'école qui la porte et la transmet. "La maîtrise des mots et le début de la sagesse", disait Anisthène, le disciple de Socrate"; son message venu du fond des âges est aussi une leçon pour notre temps. Comment, en flagrante violation de ses devoirs les plus impérieux, F. Hollande - « protecteur de l’Académie » - a-t-il pu ne pas répondre à un tel appel, solennel, à sauver la « maitrise de la langue », la littérature, l’école, en un mot la langue de la République du naufrage ! Par son silence, il avouera :
1) Qu’il n’est pas en son pouvoir de faire la Révolution de l’enseignement à laquelle il en a appelé le 21 janvier 2005 à la Reconquête du français et pour en finir avec sa politique de destrution; 2) Qu’il dépend d’un Pouvoir supérieur au sien lui interdisant cette décision de salut public; 3) Que la destruction du français – qui est l’objectif stratégique prioritaire des Etats-Unis - s’impose à lui, simple exécutant de ses basses œuvres ! En un mot, cet éloquent silence rendra manifeste que la politique « supérieure », d’amoindrissement continu de la langue française et de substitution progressive de l’anglais au français, est « inchangeable » au plus haut niveau de la République ! Telle est la raison « géopolitique comminatoire » - l’inféodation de la République aux Etats-Unis - expliquant le rejet par F. Hollande de l’appel de l’Académie française, du 5 décembre 2015, à la Reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction ! destruction du français – qui est l’objectif stratégique prioritaire des Etats-Unis - s’impose à lui, simple exécutant de ses basses œuvres ! En un mot, cet éloquent silence rendra manifeste que la politique « supérieure », d’amoindrissement continu de la langue française et de substitution progressive de l’anglais au français, est « inchangeable » au plus haut niveau de la République ! Telle est la raison « géopolitique comminatoire » - l’inféodation de la République aux Etats-Unis - expliquant le rejet par F. Hollande de l’appel de l’Académie française, du 5 décembre 2015, à la Reconquête de la langue française pour en finir avec sa destruction !
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