NICE, ville de 400 000 habitants, située au sud-est de la France, à 50 Km de la frontière Italienne possède un riche passé historique.
Elle a fréquemment changé de souveraineté : -provençale, savoyarde, piémontaise, et française. Son expansion économique s’est brusquement accélérée au XX éme siècle avec le développement du tourisme en quête de journées ensoleillées.
Sa position géographique lui fait bénéficier de la proximité de la mer méditerranée ; de la neige (massif du Mercantour), des forêts et collines (les Préalpes).
De par son passé, Nice a vu son patrimoine architectural évoluer au cours des périodes successives : Savoyarde avec ses palais et hôtels particuliers, ses églises de style baroque, puis à la Belle Epoque, la ville s’est enrichie de nombreuses villas et hôtels.
L’arrivée du chemin de fer en 1864 (4 ans après son annexion à la France), la mise en place de services administratifs français, ont permis l’essor de ce tourisme.
Entre 1860 et 1930, les architectes actifs à Nice sont soit des locaux, soit originaires de l’étranger, donc un mélange enrichissant de diverses influences. Aucune autre ville européenne n’a accueillit autant d’architectes d’origines lointaines.
En se promenant dans les divers quartiers on peut découvrir au tournant d’une rue : le passé avec des palais de la belle-époque, des immeubles de types haussmannien, des immeubles de types Turinois, le moderne avec des immeubles à larges baies vitrées ( hôpital Lenval) , des résidences de grands standing et de grands luxe avec des terrasses profondes et villa-sur-toit.
Parmi les étrangers qui ont marqué cette architecture de leur empreinte, il faut citer Dettloff et ses œuvres : la villa Raphael-Suvang au style mauresque, les palaces du Parc Impérial.
Tersling, lui, apporta son originalité de l’école nordique par sa rigueur et son sens particulier des proportions, de beaux profils. Cet artiste a construit un chef d’œuvre néo-classique avec la villa Masséna.
Mais les architectes locaux ont aussi laissé leur empreinte. De 1860 à 1900, ce fut la période de Biasini. Ce niçois s’est largement inspiré de la Renaissance italienne tardive avec les palais Beau-marbre et Beau-site, et en plein centre de ville son élégant Crédit Lyonnais. Cet architecte est à l’origine de l’avènement du quartier huppé de Cimiez avec ses riches constructions
La génération suivante (1900-1914) est également dominée par un Niçois d’origine modeste, Charles Dalmas. Très doué , on lui doit les très belles constructions et palaces au nom célébré par la prospérité :
LE ROYAL (1906), LE RHUL , L’ HERMITAGE (1906), LE WINTER PALACE (1901), LE GRAND PALAIS (1911), ou encore LE PALAIS MEDITERRANEE en 1928.
Dalmas est l’inventeur d’un style typiquement niçois, mêlant la tradition méridionale des toits plats, des frises et stucs, des persiennes italiennes, avec des influences plus récentes et plus coquettes du néo-classicisme parisien et international.
Mais l’ère moderne, celle du béton est arrivée en 1950 ! Il faut que l’esthétique soit fonctionnelle : plus de stucs mais des angles bien perpendiculaires à 90 degrés !
Ainsi va la Vie. Autres temps, autres meurs !
À SUIVRE