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ET SI LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC TOMBAIT ? Une analyse percutante
par Gipi analyste Journal Québec-Presse QUÉBEC — Si peux de temps après la dernière élection, quel serait les enjeux si le gouvernement tombait ? Est-ce que la prochaine élection pourrait rapporter des résultats similaires à l’élection précédente ?
1) Le gagnant :
Celui qui a le plus à gagner, c’est le Parti Québécois (PQ). En effet, il ne peut tomber plus bas qu’il est présentement. La donne a changé depuis à peine une semaine. Le PQ a maintenant le vent dans les voiles. Avec le couronnement prévisible de Pauline Marois et l’appui inconditionnel du mouvement souverainiste derrière elle ainsi que du mouvement syndical le PQ se repositionne dans la course pour le pouvoir. On sait très bien que la base souverainiste est encore très importante au Québec. Le parti que l’on donnait pour mort il y a deux semaines pourrait faire comme un Phoenix et renaître de ses cendres. En n’imposant pas une obligation de référendum dans le premier mandat et le fait que Mme Marois prenne une certaine distance entre le parti et un futur gouvernement, cela pourrait rassurer les électeurs. De plus, face à un échec d’un gouvernement minoritaire libéral, ceci pourrait inciter les électeurs à se tourner vers une équipe expérimentée dirigée par un leader extrêmement crédible. Ce qui est le cas de Mme Marois, dont le parcours politique est impressionnant. 2) Les perdants : a) Les libéraux : Ils n’ont pas saisi la chance qu’ils ont eue des reporter au pouvoir. Ils ont fait preuve d’arrogance en présentant leur budget avec une réduction d’impôts que même les électeurs ne désiraient pas lors de la dernière élection. En optant pour cette stratégie et en essayant de faire porter le blâme à l’opposition dans l’espoir de précipiter des élections et être réélu majoritairement, font une erreur stratégique importante. Au mieux, ils formeront à nouveau un gouvernement minoritaire. b) L’ADQ : J’espère que les nouveaux députés Adéquistes n’ont pas signé des baux d’un an à leur nouvel appartement à Québec ! Car ils risquent de ne pas l’habiter longtemps. En fait, les résultats d’une élection précipitée dépendront beaucoup de l’ADQ. Est-ce que l’ADQ pourrait représenter une alternative valable pour former un prochain gouvernement ? De l’aveu même de Mario Dumont, son équipe n’était pas assez expérimentée pour former un gouvernement. Ce n’est pas avec seulement quelques jours à l’Assemblée Nationale qu’ils ont acquis l’expérience nécessaire pour gouverner. Est-ce que l’ADQ a atteint une représentation plafond lors de la dernière élection ou bien il y a encore de l’espace pour plus de députés ? Pourront-ils conserver les comptés qu’ils ont arrachés au PQ lors de la dernière élection? Pourront-ils contrer l’effet Marois? Voilà les questions. Je ne crois pas que des élections précipitées favoriseraient l’ADQ. Ils ont besoin de temps pour prouver leur compétence. Ils doivent acquérir plus d’expérience pour convaincre les québécois de leur capacité à gouverner.
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