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La quête spirituelle
d'Isabelle Clermont
Rendez-vous avec la conscience de l'âme Par MICHEL CLOUTIER Journaliste, écrivain et historien
JOURNAL QUÉBEC PRESSE TROIS-RIVIÈRES, QUÉBEC — Le mardi 20 août 2013 "Je suis un vrai moine, je travaille de façon très rituel".
D'évidence, Isabelle Clermont évolue aisément vers l'acte retentissant de l'âme, cette option sacrée où la temporalité émouvante du temps se fait toute intérieure dans cette exposition admirable. Photo: Isabelle Clermont, artiste multi-disciplinaire de Trois-Rivières, Québec. Du grand art qui se fait jour Du grand art qui se fait jour, sans masques ni tabous il va de soi, évitant le sens suspecté du courant moderne frappé de violence en allant ainsi à contrecourant vers la remontée angélique dans un supplément de dignité à la hauteur de la consécration de l'âme humaine. Que de la lumière: l'esprit de l'âme clermontaine
En entrevue avec l'artiste lors d'un dîner au centre-ville de Trois-Rivières, il fut impossible à l'auteur de ces lignes de détourner la conversation vers les choses matérielles et l'épaisseur rationnelle des formes présumées de son oeuvre, devant autant de légèretés lumineuses presque vaporeuses des motifs qui agissent sur papier mylar, translucide.
Photo: interviewée par André Perreault, chroniqueur à l'Hebdo du Saint-Maurice, de Shawinigan. Une technique sans faille vouée à tous les bonheurs esthétiques. Que de la lumière. C'est l'esprit de l'âme clermontaine.
Un confort chargé de lucidité La vitalité constante, ce confort chargé de lucidité, y prend toute sa force. Nul ne peut échapper à cette lumière pénétrable qui circule avant tout dans l'âme de l'artiste, manifestement investie d'une démarche spirituelle bien à elle.
Une précieuse nécessité, loin de l'égoïsme opaque qui vous déchire à vous rendre inconfortable. Les douces profondeurs secrètes du visage silencieux de ce tableau enchanteur (ci-contre), sollicitent une pudeur exquise qui tend vers quelque chose de romantique. À quoi pense cette jeune fille? C'est le plaisir d'en éprouver un mouvement intérieur, amoureux, jamais confiné à dépérir, à se refermer sur soi. Un choix divin si bien actualisé Ses nouvelles manières d'être à ne jamais décliner la Vie qui l'appelle, l'interpelle d'une toile à l'autre dans ce choix divin si bien actualisé.
Ce sont des fenêtres saisissantes, rassurantes, colorées, non brumeuses, ouvertes sur l'éclat fascinant de la vie spirituelle à la fine pointe de l'éthique, de la psychologie et de l'esthétique. C'est tout dire. Une oeuvre à revoir et qui fait le bonheur des uns et des autres puisque les visiteurs en sortent charmés, émus, conquis, parfois l'oeil mouillé. Un sanctuaire dans un sanctuaire  Ici, chez Isabelle Clermont, l'installation se veut un sanctuaire dans un sanctuaire, celui du Musée des Ursulines et de ses murs sacrés ornés de fresques évangéliques dans le Vieux-Trois-Rivières du XVIIIe siècle, en cette pieuse époque de la Nouvelle-France, bastion de la civilisation catholique et française en Amérique.
Se donner de l'existence L'analyse détaillée des ouvres exposées se donne de l'existence en glissant non vers le néant des abîmes du monde métérialiste d'aujourd'hui, mais en montant héroïquement vers la plénitude de l'âme dont les matériaux employés s'harmonisent: encre de chine, pastel en fusion avec divers médiums où l'expérience du son s'impose d'abord. "Le visuel sans le son, ça ne va pas", explique l'artiste.
Photo: Isabelle Clermont avec Monique Demers, compagne d'André Perreault. Tout est ouvertement propice à la méditation, loin du chaos des valeurs désordonnées dans ce pur, très pur rendez-vous avec la conscience de l'âme, puissante et riche, quelque soit ses secrets puisque l'âme, cette parcelle de Dieu, reste la grande Vérité unique en chacun. "En toute sincérité, les mots sont inutiles. Je n'ai rien à dire. Nous n'avons qu'à être touché de l'intérieur... c'est une oeuvre universelle", explique-t-elle. "Je suis mystérieuse, authentique" Sur le chemin de son art qui la conduit dans la sublime apesenteur, elle semble s'envoler vers quelque grâce nouvelle en grimpant dans les couches célestes avec ses inévitables obstacles terrestres qu'il faut surmonter en parcourant tous les degrés de son merveilleux style, capable de s'arracher à la pesenteur malgré les valeurs écartelées de ce monde d'aujourd'hui.
Isabelle Clermont exposait au Musée des Ursulines dans le cadre de la VIIIe Biennale internationale d'estampe contemporaine de Trois-Rivières, du 5 juillet au 18 août 2013. 2 autres critiques sur Isabelle Clermont. Cliquez sur: http://journalquebecpresse.org/module ... eywords=Isabelle+Clermont http://journalquebecpresse.org/module ... /article.php?storyid=2648
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