SARKOZY A BESOIN DU QUÉBEC... "bien que la France soit tournée vers l'Europe"
Par MICHEL CLOUTIER  Éditeur, Journal Québec Presse MONTRÉAL, QUÉBEC — Le lundi 19 mars 2012 Bien que la France soit tournée vers l'Europe avant tout, sans vraiment s'intéresser au Québec, observe Charles Bonneville, journaliste parisien, il reste que la bataille présidentielle de Sarkozy se rapproche de la diaspora française de Montréal et de ses 41 000 ressortissants.
Photo: Charles Bonneville, journaliste parisien, installé au Québec et chroniqueur au Journal Québec Presse. Cette stratégie, pour ne pas dire ce flirt, n'est pas sans rapperler la déclaration surprise du président sortant Sarkozy qui entend se retirer de la politique advenant sa défaite. Comme si l'homme, ramené aux sondages déficitaires de l'électorat à son endroit, anticipait sa chute par un manque de foi en son étoile. L'instinct de gagner ne semble plus en lui, remarqueront les observateurs québécois. Sarkozy laisse-t-il tomber sa monture en croyant sa chute inévitable? Ennemi déclaré de l'État-nation francophone d'Amérique qu'est le Québec, Nicolas Sarkozy préfère s'allier aux intérêts financiers canadiens des multimillionnaires Desmarais, farouchement hostiles à la souveraineté du Québec, au lieu d'épouser les intérêts supérieurs de la nation québécoise. Il mérite certes la défaite.
REVUE DE PRESSE— JOURNAL DE MONTRÉAL Par Jean-François Villeneuve, Agence QMI Montréal. La campagne de Nicolas Sarkozy pour sa réélection au poste de président de la France a fait escale à Montréal, hier, dimanche.
PHOTO: Le délégué UMP pour le Québec, les Provinces maritimes et le Nunavut, François Lubrina. Photo Jean-François Villeneuve / Agence QMI Pour l’occasion, le délégué UMP pour le Québec, les Provinces maritimes et le Nunavut, François Lubrina, a tenu une petite réunion pour officialiser la candidature du président de son parti.
«Chaque vote sera important, cette année, a-t-il avancé. Le résultat va se jouer à quelques dizaines de milliers de votes près. Le vote étranger sera donc décisif.»
Si le résultat final de l’élection de 2007 avait porté vainqueur Nicolas Sarkozy avec 53% des voies contre 47% pour son adversaire Ségolène Royal au second tour, M. Lubrina s’attend cette fois à une course extrêmement serrée. «Le président pourrait être décidé par une petite majorité de 50,4 %.»
Un village gaulois
Sûr de voir le président sortant être réélu pour cinq autres années, M. Lubrina sait que la partie n’est pas gagnée d’avance. «Les Français établis aux États-Unis votent généralement à droite, tandis que ceux du Canada sont plus portés à favoriser la gauche», a-t-il souligné.
François Lubrina estime à 2,5 millions le nombre de Français expatriés, sur 65 millions d’individus.
À Montréal seulement, 41 000 ressortissants pourront voter le 21 avril et le 5 mai pour les deux tours de l’élection présidentielle, qui se tiendront en France les lendemains de ces dates.
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