"On verra, on verra, on verra! "
...LA FORCE TRANQUILLE DE LEGAULT
Une force tranquille, tranquille, pour remplacer les Libéraux Par MICHEL CLOUTIER  Journaliste-écrivain, éditeur du
JOURNAL QUÉBEC PRESSE Le jeudi 17 novembre 2011 MONTRÉAL — "On verra! on verra! on verra!"... L'exclamatif millionnaire François Legault, répète ce banal mot comme un rituel dans son discours tourné vers des réformes administratives telles que les pouvoirs des commissions scolaires et du système de santé, une mission dangereuse, sans toutefois se frotter au drame québécois, la question de l'indépendance dont il laisse l'engagement aux générations futures.
Photo: François Legault, chef du parti Coalition Avenir Québec en conférence de presse. Tout est dit sur le ton d'un professeur pressé de bâcler son exposé sous le feu des questions d'une presse insatisfaite de ses réponses restées évasives sur plusieurs cas. Son "On verra!" prend les allures d'une fausse grâce soudaine à devenir la force tranquille, tranquille de remplacement, celle de la CAQ, (Coalition Avenir Québec), le nouveau parti politique qu'il vient de lancer sur la scène québécoise avec le multimillionnaire fédéraliste Charles Sirois, ce même homme qui, au nom de ses intérêts mercantiles, méprisait le peuple en criant sur les tribunes: "On va les écraser les séparatistes", au référendum de 1995, où le résultat quasi nul fut une tricherie des forces fédéralistes. En tête pour l'instant dans les plus récents sondages d'opinion, —sauf si Duceppe dirigeait le Parti Québécois, Legault tombe carrément deuxième, suivi des Libéraux... et le PQ reprend le pouvoir!— l'ex-ministre souverainiste Legault n'arrive pas à définir son parti tout frais lancé: la CAQ n'a pas d'arrière-garde, ni d'avant-garde; elle est ni à droite ni à gauche.
Photo: Legault et Charles Sirois, le cofondateur du parti. Elle est au centre de rien où la question nationale du Québec est gelée, congelée pour les dix prochaines années. À la bonne heure! Aucunement souverainiste, ni fédéraliste, la CAQ ne délibère plus sur les enjeux identitaires. Elle évite l'étiquette en se taisant. "C'est une perte de temps, les gens se tannent", répète le chef Legault. La CAQ n'affiche donc aucun discernement aigu des valeurs politiques. Du jamais vu en politique québécoise. Certes, l'idée de François Legault est de prendre le pouvoir devant les électeurs désabusés du régime libéral de Charest où la corruption est partout dénoncée. Avec la CAQ, c'est portes ouvertes aux essais de toutes sortes en y allant comme des gens d'affaires qui ont tout à gagner... non pour eux-mêmes, mais pour le Québec, le Québec inc., le Québec des affaires au front stimulant des créateurs d'emplois, de concert avec le patronat et la haute finance.
Comme la fiscalité québécoise est amputée annuellement de 50 % de ses ressources (Québec verse chaque année 50 milliards en impôts dans les coffres d'Ottawa), Le budget Legault ne sera toujours qu'un pauvre budget provincial avec ses limites actuelles contreignantes. Comment faire mieux, si le Québec ne contrôle pas tous ses impôts et toutes ses taxes? La réponse est dans l'indépendance démocratique du Québec, qu'on le veuille ou non. Faudra-t-il éduquer le peuple en préparant les esprits à l'indépendance? DÉCLARATION D'INDÉPENDANCE DU CANADA FRANÇAIS (Québec)  Le destin du Québec n'est pas au sein de la CAQ qui manque d'envergure. Il suffit de lire la fameuse "Déclaration d'indépendance du Canada français" de l'éminent intellectuel français Arnaud Upinsky, et la lettre en faveur de l'indépendance, du Prince de Bourbon, pour saisir la portée même de notre avenir. Cliquez sur:
http://journalquebecpresse.org/module ... /article.php?storyid=3052 Photos: Arnaud Upinsky et le Prince de Bourbon, descendant de Louis XIV.
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