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Arnaud Upinsky
Sauvons Versailles
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Feuilleton Ida G.-Lebel (Mauricie, mon pays, mes amours)
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ARNAUD UPINSKY :
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| Publié par Michel Cloutier le 31/07/2010 13:40:00 (2673 lectures) Articles du même auteur |
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APRÈS LE CHÂTEAU DE VERSAILLES,
OTTAWA EXPOSE DE LA PORNO !
... "la Vie en Pop"
Jeff Koons en tournée mondiale:
New-York, Versailles, Berlin, Ottawa etc...
PAR MICHEL CLOUTIER
Journal Québec Presse
OTTAWA, CANADA — Le samedi 24 juillet 2010
 Après la scandaleuse exposition dans les salons du Château de Versailles en 2008, c'est maintenant la National Gallery Of Canada (Musée des Beaux-Arts du Canada) d'exposer tout l'été à Ottawa, la pornographie du même Jeff Koons, l'artiste néo-pop américain controversé... avec ses sex-toys.
Photo: Versailles 2008. Ce n'est pas la Belle Hélène que Jeff Koons expose. Son catalogue est explicite, devient la Sirène du désir pornographique avec ses sex-toys.
Rien de sanctifiant:
les enfants avisés de s'abstenir!
"Veuillez noter que certaines salles présentent des contenus explicites et choquants pouvant ne pas convenir à des enfants", prévient la direction du Musée dont le dépliant promotionnel affiche également d'autres artistes aussi controversés sous le thème général "La vie en Pop"... avec le titre suivant: "On y va à la fabuleuse exposition de l'été du Musée des Beaux-Arts du Canada".
Organisée par le Tate Modern, La vie en Pop, c'est l’art dans un monde matérialiste qui est proposé jusqu'au 19 septembre. Le catalogue de l’exposition est disponible en anglais avec des encarts en français.
Bien que la National gallery Of Canada n'ait rien de comparable avec le Château de Versailles, aucune protestation publique ne s'est manifestée jusqu'ici. Il est vrai que ce musée des beaux-arts n'a rien de prestigieux, inscrit est-il sur la liste des musées moyens de l'Amérique.
Le Pop-Art ? De la décadence !
 Pourtant, rien de sanctifiant. Ces artistes prétendent "dégager l’essentiel des courants avant-gardistes du siècle, notamment le Pop Art.
Mais c’est surtout, chez Koons, un artiste cultivant le kitsch très apprécié par des milliardaires nouveau-riches mais beaucoup moins par la critique", signale un catalogue d'art.
Jeff Koons, le dieu bourgeois sex-toy
Photo: Jeff Koons est actuellement l’artiste vivant vendu le plus cher aux enchères avec Balloon Flower (Magenta) vendu 16.343.000 € aux enchères. Les nouveaux-riches ont leur dieu bourgeois sex-toy: Jeff Koons.
Ceux qui diront que le Pop-Art permit de poser un regard nouveau sur Versailles, se fourvoient. Le Pop-Art est un art braqué sur l'art baroque de Versailles.
Sans extase aucune. Sans regard neuf, sans divine plénitude puisque l'esprit de la Chair dans le Pop-Art domine l'esprit de l'Esprit. Et l'Esprit-Saint fuit le bruit. L'Esprit-Saint est une affaire divine. Comme la beauté de Versailles où le génie français exprime le talent lumineux (et non ombrageux) de l'Humanité.
C'est le mal d'amour esthétique
 Plus encore, le Pop-Art, c'est le mal d'amour esthétique excluant toute conscience morale. Pour s'imprimer de cet art décadent, il suffit notamment d'être un virtuose en piperies et en déguisements frivoles tout en tramant des intrigues érotiques qui peuvent s'abîmer au suprême degré, c'est-à-dire, au niveau pornographique.
Photo: Homard-à-la-Jeff Koons à Versailles en 2008.
Le clairvoyant courage de l'esprit esthétique est ailleurs.
Enchevêtrés comme des novateurs, les artistes du Pop-Art ne demeurent pas tranquilles.
Ils aiment les convulsions violentes. Ils sont des fauves, des aventuriers tumultueux qui improvisent, créent, attirent et prolongent eux-mêmes leurs aventures "esthétiques" en se ruant comme des taureaux jusque dans les salons des millionnaires en passant par les châteaux et les musées.
Directeurs et administrateurs s'en trouvent parfois médusés devant ces "Tarzans" qui hurlent leur art en se frappant la poitrine. D'ailleurs, leur thématique, cette folle bravoure, tombe dans la déraison.
Qu'importe!
Il est dit que les hommes soûls sont plus braves que les autres. Les artistes du Pop-Art se donnent du "concept" en flattant et excitant leur brutalité instinctive jusqu'à terrasser la Critique en mal de nouveauté.
 C'est là que certains critiques d'art, pourtant conviés à la maîtrise d'eux-mêmes, tombent dans le panneau : le Pop-Art leur assure un esprit de vengeance et d'agressions impulsives sur l'Art établi, sur l'Art classique; bref, sur l'Histoire de l'Art puisque pour eux, l'Art a épuisé ses vertus civilisantes. Versailles en sera le bouc-émissaire.
Photo: Est-ce de l'art? Il paraît!
Une sorte de mort immortelle a envahi le château lorsque Jeff Koons a projeté ses ténébreux rayons esthétiques dans l'espace lumineusement doré de Louis XIV. Mais les avis ne sont pas les mêmes partout. Certains relativisent sans fracture le "cas" de Versailles, n'y voyant qu'un réchauffement des idées sur le tremplin de l'Art. Le débat affole.
 "Que l'intelligence soit
toujours vive"
PHOTO: Jean-Jacques Aillagon, président du Domaine national de Versailles, a exprimé le caractère déchirant de cette exposition Jeff Koons, en disant notamment en 2008, "qu'il faut que l'intelligence soit toujours vive et qu'elle accepte de réfléchir (...)".
Soit ! Sur la défensive en réponse aux opposants.
L'intelligence est donc concernée. Allons y voir de près: Cette exposition de Koons fut-elle montée pour faire honneur à la pureté baroque de Versailles? Ou bien pour faire honneur à l'artiste Koons et sa suite pornographique, à la fois dans son calepin et dans ses "oeuvres" ?
À qui sont allés les honneurs de l'exposition?
Puisque "l'intelligence étant concernée" selon Jean-Jacques Aillagon, président du Domaine national de Versailles, alors à qui sont allés les honneurs de cette exposition? Au mérite de Koons qu'il faut chérir, idôlatrer, vénérer dans les pas glorieux de Louis XIV ? Un saut périlleux qu'il faut éviter.
L'intelligence, cette clairvoyance de l'esprit qui ne s'effile pas automatiquement au jugement, entre dans la perspective du château, au coeur de l'âme du Roi-Soleil.
Le droit d'applaudir ou de contester
Cette intelligence dont nous prolongeons le retentissement, ne se laisse pas ici, opérer dans les transes perverses des mille têtes de ceux qui applaudissent la collection de Jeff Koons. Ils ont le droit d'applaudir, bien sûr... avec toute la puissance rayonnante, combien coûteuse des autorités en place. Mais ont-ils le droit d'être aveugle également ?
En tout cas, c'est sans effort et sans grande dépense d'énergie que l'intelligence nous conduit au déhonneur de Versailles et au dégoût de cette exposition Jeff Koons. Mais tous les goûts sont dans la nature, direz-vous.
Les bras grands ouverts à la Grille d'Honneur
Évidemment, Jeff Koons, fort sympathique de sa personne, (peut-être un génie à sa manière) n'est pas arrivé à Versailles sur la pointe des pieds, par un beau matin. Non. Cet Américain, les bras grands ouverts à la Grille d'Honneur du château, tressaillait à la vue de tous. "C'est un travail juste et profond que je fais", dit-il en conférence, le ton confiant, divertissant, l'âme non apeurée (soutenue par la direction de Versailles, évidemment).
Les soubresauts? Koons avait le regard fixé sur son art et sur Versailles, les grands honneurs de sa carrière, confiait-il.
À la lumière du jour...
ou à la lumière de Versailles ?
Étalé et déployé devant les yeux des visiteurs, le Pop-Art de Koons s'éclairait donc, non à la lumière du jour, dans un de ces musées privés parisiens, mais s'éclairait à la lumière de Versailles. L'état lumineux du château s'ombrageait. Manque de jugement à quelque part? Assurément.
Une clairvoyance trop aiguë chez les opposants? Certes non.
Incidemment, ceux qui se battent pour Versailles ne sont pas incognito, étant encadrés, sans se perdre dans les brouillards de l'approximation.
En France, l'éminent écrivain Arnaud Upinsky est justement au front.
Le massacre du symbole de Versaille
 "Le massacre du symbole de Versailles et de ses valeurs civilisatrices, dit Arnaud Upinsky, rend aujourd’hui manifeste cette problématique aux yeux de tous ceux qui ont des yeux pour voir."
L'enjeu de la survie
pour la France
"Rendre cette vérité, cette injustice et cette barbarie, visibles est l’enjeu de survie pour la France et pour le monde entier de la « bataille de Versailles », devenu le symbole mondial de la résistance culturelle à la guerre globale faite aujourd’hui à l’intelligence, à l’art et à la culture."
Sauver Versailles
"Sauver Versailles, selon Upinsky, c’est bloquer le pivot mondial de l’aliénation, de la clonolianisation et de l’asservissement global des cultures et des peuples."
 Photo: Citation de Arnaud Upinsky
"Première cible du métissage culturel colonialiste à Versailles, de par son passé, son hégémonie culturelle historique et son modèle inverse de celui des anglo-saxons, la France se devait d’être en première ligne en lançant l’appel à la Résistance culturelle mondial."
La France doit lutter sur deux fronts
"Mais elle doit lutter sur deux fronts, intérieur et extérieur, ce qui remet paradoxalement à l’ordre du jour la trop fameuse maxime de Saint-Just :
« Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux, c'est son gouvernement ! ».
Relancer l'indépendance du Québec
 "Versailles me semble le pivot idéal, à tous égards, d’une relance de l’indépendance du Québec, pour rendre visible son urgence au regard de l’actuelle perte de souveraineté culturelle de la France", signale Upinsky.
PHOTO: Arnaud-Aaron Upinsky.
Écrivain, il est également mathématicien, épistémologue, linguiste, expert en systèmes logiques, historien des sciences, titulaire d’une chaire d’épistémologie (1998), auteur de livres et d’articles de référence. Il est depuis 2007 président-fondateur de l’Union Nationale des Écrivains de France (UNIEF).
De son côté, pour sa défense, Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, répondra à Arnaud Upinsky, dans une lettre du 21 décembre 2009, que "Versailles a été au XVIIe siècle le lieu d'audacieuses expérimentations artistiques, arthitecturales, sculpturales ou théâtrales. N'est-il pas légitime qu'à travers des expositions d'artistes contemporains, ce lieu renoue avec la création la plus vivante. (...)".
Le ministre fait part que l'exposition a rencontré des échos très favorable, autant en France qu'à l'étranger à l'égard de Jeff Koons et Xavier Veilhan.
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