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CHRONIQUES : LE FESTIVAL DE CANNES 2010
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Publié par admin le 23/05/2010 23:30:00 (2174 lectures) Articles du même auteur |
 La Palme d'or pour Oncle Boonmee, de la Thaïlande ---- Le prix "Regards Jeunes" à Xavier Dolan, du Québec
Le Journal Québec Presse à Cannes
Une clôture somptueuse... en ce morose mois de mai
Cannes est terminé. Vive Cannes!
ISIDORE GRAO... du matin au soir
 
Correspondant français à Nice JOURNAL QUÉBEC PRESSE CANNES — Le dimanche 23 mai 2010 (avec la revue des médias)
La Palme d'or décernée à
"Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures" du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul.
Dans un palmarès surprenant qui vient déjouer les promostics, la Palme d'or est allée au film Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures, du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul.
Photo: Le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul pose avec l'actrice française Charlotte Gainsbourg après avoir reçu la Palme d'or à Cannes. (AFP/François Guillot)
Xavier Dolan rafle le prix "Regards jeunes"
Xavier Dolan, ce jeune cinéaste québécois de 21 ans, a reçu le prix "Regards jeunes", remis par un jury de jeunes cinéphiles français, dans la section Un certain regard, pour Les amours imaginaires.
L'an dernier, il remportait trois prix à la Quinzaine des réalisateurs, pour "J'ai tué ma mère". Ce film connaît une distribution mondiale en récoltant une brochette de prix.
Photo: Xavier Dolan. Agence France Presse
C'est Claude Denis, présidente du jury qui remettait les principaux prix de cette sélection. Voilà que le prix Un certain regard est attribué à Hong Sangsoo pour Hahaha; le prix du jury, à Octubre (Octobre) de Daniel et Diego Vega. Puis, le prix d'interprétation est gagné par les trois actrices du film Los Labios (Les lèvres), Adela Sanchez, Eva Bianco et Victoria Raposo.
En cette 63e édition du Festival de Cannes, le lauréat de 39 ans de la Palme d'or, le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, a déclaré : « Cette Palme est très importante pour la Thaïlande et les Thaïlandais ».
Photo-télé: Isidore Grao
Il a poursuivi en remerciant les esprits et les fantômes en Thaïlande qui lui avaient permis d'être là, et ses parents qui l'avaient emmené dans une petite salle de cinéma il y a 30 ans.
Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures raconte l'histoire d'un vieil homme atteint d'insuffisance rénale aiguë. Il dialogue avec les fantômes de sa femme et de son fils, décédés depuis des années, dans une forêt où les âmes migrent des hommes aux plantes et aux animaux.
Trois prix pour la France
Le Grand prix, deuxième récompense après la Palme d'or, a été remis au film Des hommes et des dieux du Français Xavier Beauvois.
Photo: Mathieu Amalric, entouré des actrices de son film « Tournée », brandit son Prix de la mise en scène au 63e Festival de Cannes. Photo: AFP/Christine Poujoulat Ce dernier, en recevant son prix, a décrit son expérience de tournage comme un « moment de grâce » et a salué la mémoire des huit moines chrétiens du monastère de Tibhirine, dont il dépeint les derniers jours dans son film.
| Le réalisateur et acteur Mathieu Amalric a, pour sa part, remporté le Prix de la mise en scène pour Tournée.
Après l'annonce, le lauréat a déclaré : « C'est très émouvant pour moi, j'ai l'impression de rentrer à la maison. [Il appelle ses actrices] J'ai besoin de vous pour vivre ce moment. La mise en scène, c'était elles. Merci énormément ».
Photo-télé: Isidore Grao. La soirée au petit écran de Canal Plus, attire des millions de téléspectateurs de partout à travers la planète.
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Et l'actrice Juliette Binoche reçoit le Prix de l'interprétation féminine, pour son rôle dans Copie conforme de l'Iranien Abbas Kiarostami.
Juliette Binoche avec l'acteur Guillaume Canet après avoir remporté le Prix d'interprétation féminine. Photo: AFP/Valery Hache
Indépendamment des qualités de réalisateur de Kiarostami qui avait remporté la Palme d'or ex aequo en 1997 avec Le goût de la cerise, on est en droit de se demander si c'est une façon de rappeler que le réalisateur Jafar Pahani est toujours emprisonné par les autorités iraniennes et qu'il a entamé une grève de la faim.
D'ailleurs, l'actrice de 46 ans a déclaré : « Quelle joie, quel honneur de travailler avec vous, Abbas! ». Puis, elle a brandi un petit écriteau avec le nom du cinéaste iranien Jafar Panahi, invité à rejoindre le jury du festival.
Il est parmi nous en pensée. J'espère qu'il sera là l'année prochaine, physiquement.

L'actrice Diane Kruger a remis deux Prix d'interprétation masculine : l'un à l'Espagnol Javier Bardem, 41 ans, pour Biutiful du Mexicain Alejandro Gonzalez, et l'autre à l'Italien Elio Germano, 29 ans, pour La Nostra Vita de l'Italien Daniele Luchetti. De gauche à droite : l'acteur espagnol Javier Bardem, l'actrice allemande Diane Kruger et l'acteur italien Elio Germano. Photo: AFP/Valery Hache
Chaque acteur campe un père qui élève seul ses enfants, dans une société corrompue. Le premier, joué par Javier Bardem, emploie des travailleurs clandestins dans un atelier de confection. Le second, interprété par Elio Germano, les exploite sur un chantier de construction.
Dans un premier temps, Javier Bardem s'est exprimé en anglais pour remercier son réalisateur.
Ce prix est une reconnaissance pour mon travail, qui n'aurait jamais existé sans le film extraordinaire réalisé par Alejandro Inarritu.
Photo-télé: Isidore Grao. Tim Burton, président du Festival de Cannes.
Dans un second temps, il est revenu à sa langue maternelle pour dire : « Je partage cette joie avec ma compagne, mon amour, Pénélope que j'aime tant et à qui je dois tant de choses : je t'adore! » Il s'adressait à l'actrice Penelope Cruz assise dans la salle.
Quant à Elio Germano, il a aussi remercié son réalisateur ainsi que « l'Italie et les Italiens qui se battent pour faire de l'Italie un pays meilleur, malgré la classe dirigeante ».
Un prix pour l'Afrique
Après 13 ans d'absence en compétition au festival, l'Afrique s'est démarquée en cette 63e édition. Le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun a obtenu le Prix du Jury pour son film Un homme qui crie n'est pas un ours qui danse. Il s'agissait de la première participation au festival pour le Tchad.
Photo: Le réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun. Archives
Le réalisateur a déclaré : « Je viens d'un pays où il n'existe pas grand-chose. Dans ce contexte désertique, j'ai appris qu'il fallait faire les films comme l'on mijote des petits plats aux gens que l'on aime ».
Le Prix du scénario a été décerné à Poetry, du cinéaste sud-coréen Lee Chang-dong.
Le réalisateur mexicain Michael Row repart avec la Caméra d'or du meilleur premier film pour Année bissextile. Cette histoire d'amour sadomasochiste été présentée à la Quinzaine des réalisateurs.
Reconnaissons d'emblée que Tim Burton, président du jury, nous a agréablement surpris, en ne distingant que les rares oeuvres audacieuces présentées en ce morose mois de mai.
Photo: Le célèbre cinéaste Bertrand Tavernier. Archives.
Exit l'académisme ronronnant de Mike Leigh et Bertrand Tavernier, rien pour la mise en scène tire-larme et putassière de Alejandro González Iñárritu, un temps annoncés comme favoris.
LE FESTIVAL EN PHOTOS — Isidore Grao
 









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