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Feuilleton Ida G.-Lebel (Mauricie, mon pays, mes amours)
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HISTOIRE :
Publié par visiteur le 27/04/2007 17:30:00 (3762 lectures) Articles du même auteur

Pittoresque voyage
dans laVallée du Saint-Maurice,
 au Québec, en 2001




DANS LE TEMPS FERTILE
 DE L'HISTOIRE CONTENPORAINE
 DE LA MAURICIE
 
par IDA G LEBEL
Journal Québec-Presse
GRAND-MÈRE, QUÉBEC (JQP) — Le village de Lac-à- la-Tortue, un peu plus au nord de Saint- Narcisse, était essentiellement agricole et un peu touristique. Les gens y avaient un chalet. Maintenant, on vit toute l'année.  Les terrains de camping sont restés populaires et on essaie de ressusciter la Plage idéale.  Il y a aussi à Lac-à- la Tortue, une base d'hydravion qui amène dans les nombreux points de pêche, des touristes venus de toutes parts. 

Le premier avion qui est descendu du ciel au Canada, a atterri au Lac-à-la Tortue. Ill y a un musée de l'aviation, pour en conserver le souvenir. Ce village éta vis it anciennement le prolongement de Saint- Narcisse et a demandé son incorporation à la fin du XIXe siècle. Vous ne passerez pas dans ma belle petite ville de Grand-Mère puisque vous venez par la route qui mène directement à Saint-Georges-de-Champlain. Dommage, nous avons justement un barrage en construction et c’est une si charmante petite
 agglomération.                                                                                                                      

Saint-Georges-de-Champlain, voisine, incorporée en 1926, faisait partie de Lac-à-la Tortue. Pour des raisons que  je ne connais pas, le village c'est dissocié de la paroisse-mère. La population est un village dynamique, les jeunes familles se bâtissent à Saint- Georges. Il y a de la place en masse et les enfants ont beaucoup d'activités.  La petite église ne date pas  plus de trente ans et le curé est dans la trentaine. Une grosse usine de panneaux encollés Mallette Wafferboard est installée depuis environ vingt ans et plusieurs personnes y travaillent. 

LES DEUX PILES ET LES INDIENS

Les deux premiers villages que vous verrez après avoir pris la route 155 seront les deux Piles : Grandes Piles sur le versant est, fondée en 1988 et Saint-Jean-des-Piles  sur l’ouest en 1999.  Ils portaient autrefois les noms de Grandes Piles et Petites Piles ; le premier est revenu à son nom d'origine en passant par Saint-Jacques-des- Piles un certain temps. En toponymie, on donne beaucoup de raisons pour avoir nommé ainsi les villages jumeaux. Soit que les Indiens venaient piler les fourrures à un poste de traite situé là, soit qu'il y avait anciennement des fours à charbon de bois et que cela faisait des piles de bois. Mais celle que mon père nous donnait et je l'aime bien. Avant  qu'on fasse le barrage à Grand Mère, il y avait deux chutes que les mêmes Indiens appelaient des piles d'eau : une à la hauteur de Grandes-Piles, et l'autre un peu plus petite qui était à la hauteur de Saint-Jean-des-Piles. Pas certain que ce soit ça mais c’est assez beau  «Là où l’eau se pile».

Il y avait un train que nous prenions pour aller à l'école à Trois-Rivières. Ce train que je ne peux pas te dater est resté en fonction jusque dans les années soixante. Il servait à faire la navette entre les grands centres , le bateau qui montait vers La Tuque. C'est cette ligne de chemin de fer qui desservait les villages de Saint-Maurice de Saint-Narcisse et Lac-à-la- Tortue.  Sous toutes réserves, je peux faire quelques hérésies en t’écrivant, mais si mes erreurs
  sont belles tu peux les envoyer en France.  Ce que je sais d'historique populaire sur Grandes-Piles n'est pas confirmé dans des livres savants. Mais on le raconte encore dans certaines familles.  Les villages séparés par l’eau ont toujours fait assez bon ménage et la traversée du Saint-Maurice (qui est masculin, même si les médias nous crachent « La Saint-Maurice à tous les jours ») se faisait régulièrement.  Au début du siècle on dit que la maîtresse d'école était allée avec ses élèves faire un pique-nique de l'autre bord de la rivière à l'école de Saint-Jean pour partager avec les enfants . Le bateau aurait chaviré et plusieurs enfants se seraient  noyés. Vers 1930 il y eut une épidémie de fièvre thyphoïde si épouvantable, je connais une personne qui est tombée malade en mai et quand elle a repris vie nous étions rendus en juillet... déjà, notre beau Saint-Maurice commençait à souffrir de pollution puisque on avait des puits filtrant l’eau de la rivière.

On jetait tout dans la rivière, imaginant que l’eau purifie tout.  Un bateau à vapeur qui était assigné à la « drave » et qu'on appelait Le Crapaud, a explosé vers 1950. Les trois personnes à bord se sont noyées.  La rivière est très belle et très
 large aux Piles mais elle est aussi bien maligne, elle a plus d'un tour dans son sac. La première fois que j'ai mangé de la crème glacée, c'était aux Piles après la sépulture de mon grand père Germain qui est enterré dans le cimetière du village. Ça ne déjaunira pas mon baptistère, c'était en juin 1939.  Il y avait des trottoirs en bois et il faisait un soleil comme on en voit seulement en juin.  Les gens de Grandes-Piles sont des personnes fières de leur patelin et beaucoup ont fait des études qui les ont portées à Montréal ou ailleurs, mais elles reviennent pour se construire un chalet ou pour acheter la maison d'un de leurs parents, de sorte que les liens ne se perdent pas.  Le député et ministre Denis Vaugeois dans  le cabinet de René Lévesque est né à Grandes Piles. Près de l'église vous remarquerez  le Chateau Crête qui a été la résidence de J.J Crête, surnommé pompeusement Roi de le Mauricie. Contracteur  forestier, maire, je crois. La maison de ce dernier est devenue auberge-restaurant et ensuite, autre chose pour finir à je ne sais quoi, le dernier propriétaire était Jacques Crête ( rien à voir avec le premier), auteur et metteur en scène. Il  voulait en faire un centre d’art.

EN PLEIN DANS LE CIMETIÈRE

Enfin, je dirai encore sur Grandes Piles que la route 155 passe en plein dans le cimetière, on a relocalisé les morts au lieu de faire un détour. Le village de Grandes Piles perdit des industries et ses pentes de ski au profit de Grand Mère. Le train, après tout, ce n'était pas une si mauvaise affaire.  Il y a ici une vue indescriptible de la rivière . Et sans doute  vous avez remarqué les hautes montagnes :  vers 17 heures, on voit des faucons qui y descendent , les vacanciers  qui viennent avec les bateaux de croisière ou avec leur propre embarcation s'arrêtent  pour voir le spectacle de ces grands oiseaux qui ne nous sont pas très familiers. Ce sont des urubus à tête rouge.

Les quais qui bordent la rivière ont été construits en 1939 et 1940. Avant, la route  passait sur les montagnes. Il fallait entendre forcer les autos pas trop performantes de ces années là. J'ai passé une fois ou deux par-dessus, c'était une excellente place pour que les enfants aient le mal des transports.                                                                                                                             .

Enfin, quand vous serez passés le village de Grandes-Piles, vous pourrez voir le Saint-Maurice dans toute sa splendeur;  vous longerez la rivière sur les quais mentionnés plut tôt. De chaque cotés c'est magique, les rochers dans lesquels on pratique de l'escalade; les petites chutes d'eau quand l'été n'est pas trop sec, les plantations des compagnies de papier, etc. Tout est joie pour la vue et jusqu'au village voisin, vous longerez l'eau.  Un peu avant d'arriver au village de Saint Roch-de-Mékinac, il y a un camping que je pense municipal, ce terrain a été défriché par mon père et un de mes oncles pour le bénéfice des « Clubs 4-H ». Mais hier comme aujourd'hui, c'était trop loin des grands centres et le terrain a été vendu. Ce patelin date du début du siècle, bien que beaucoup de personnes y soient nées avant 1900. Les grands-parents maternels de ma mère y sont arrivés vers 1870. Son grand-père fut  le premier policier de la ville de Trois Rivières. Il quitta son emploi pour  venir s’y intaller et ouvrir un poste de ravitaillement et d’hébergement. Il s’appelait Joseph Parent, les écrivains en font toujours mention; on dit de lui qu’il était grand, fort et très hospitalier, ne refusant jamais à coucher à un quêteux. Après avoir monté la côte qui mène au coeur du village, vous aurez vers l'est, un embranchement vers Saint-Tite, cette voie se nomme familièrement le portage de Saint-Tite. C'est le plus court chemin vers les services de toutes sortes, CLSC, banques, épiceries, etc.  Saint-Tite c'est la ville du Festival western et la porte d'entrée de nombreux villages. Par Saint-Tite on peut aller au bout du monde, même à Sainte-Thècle et Saint-Narcisse.* Cette paroisse sur une butte, cache vers l’ouest, un espace de terrains plats près de l’eau et il y a de nombreux chalets. C’est une cachette priviligiée pour les gens qui veulent se reposer en toutes saisons. L'hiver on peut faire des randonnées en motoneige, de la pêche blanche, et l’été il ne faut que l’imagination pour être heureux. Quand vous aurez passé l’église qui est à gauche de la route principale ou à droite si vous entrez dans le village, vous aurez  la plus belle vue de notre grande rivière. Celle-ci rétrécit et tourne, en plus de recevoir la rivière Mékinac qui apporte une grande quantité d’eau. Vous verrez cette dernière en traversant le pont, premier pont courbe à avoir été construit sur nos routes. C’était dans les années 1950 et on pensait que ce pont ne ferait pas de vieux os avec sa forte courbe.  Et il a presque 50 ans de bons services.  La paroisse Saint-Roch-de-Mékinac a été incorporée en 1905.

    
Maintenant vous arrivez à la municipalité de Trois-Rives, nouvellement désignée ainsi, anciennement municipalité de Boucher, incorporée dans les années 1970. 
Elle comprend les villages de Saint- Joseph-de-Mékinac, Mattawin et Grande-Anse, regroupement obligatoire pour obtenir certains services.  Ces petits hameaux  relevaient autrefois du ministère de la Colonisation. Les gens demandaient un lot et devaient répondre à certaines règles pour avoir des octrois et bâtir une maison, défricher et obtenir ce qu’on appelait une «lettre patente». On disait un tel a eu sa patente de lot, un tel a un lot patenté.  Je pensais que ce mot était un anglicisme parce qu’ici une patente c’est plutôt une chose douteuse. Mais une patente française c’est  une faveur accordée à quelqu’un par le roi.  Toujours que  vous arrivez au Rapide Manigonce dont il est souvent question parce c’est ce petit rapide qui a l’air innocent, empêche les bateaux de se rendre à La Tuque.  Cette année le gouvernement fédéral fait baliser la rivière pour indiquer la voie à suivre sur l’eau, mais je parie que le rapide va encore jouer des tours.  C’est à cet endroit que le premier arrivant sur la route, enfin, ce crois, M. Théodore Olscamp, sa femme et un enfant se sont noyés en 1875,  je parlerai de cette famille un peu plus loin. 

Juste à vis du rapide , vers la droite vous avez l’auberge  Le Montagnard, construite en bois rond et superbe comme un château, relai de moto-neige en hiver et pourvoierie de pêche en été, cette propriété appartient à Michel Béland
anciennement de Ste Thècle. 
Ensuite vous monterez une grande côte, ferez un petit bout sur les hauteurs, un peu comme à Saint-Roch-de-Mékinac, et après, regardez bien, encore une vue extravagante de notre rivière. C’est le plus beau court d’eau du monde, pour moi en tous cas!  Et hop, nous redescendons, pour arriver à l’hôtel-motel Mattawin qui est là depuis 1932.  Joseph Marineau est arrivé à Mattawin durant la crise économique et a bâti une  auberge, plutôt un hôtel, l’hôtel Marineau, c’est bien ce qu’on disait. Toujours qu’il a trimé dur avec sa femme et ses enfants. Son fils Robert et  sa femme ont fait de même et voilà que les enfants ont repris le collier.  Un collier qui n’a pas l’air trop difficile à porter puisque tout ce beau monde fait son travail le sourire aux lèvres, accueillant  et remerciant les gens comme Joseph l’aurait fait.  La petite église de pierre a été construite en 1959, je crois bien que ce soit un cadeau de la famille Marineau à leur municipalité.
Ensuite ne manquez pas le pont sur la rivière,  premier pont important après celui de Grand-Mère. Il nous mène sur la rive ouest évidemment, surtout dans le parc provincial, de nombreux lacs et de nombreuses pourvoieries n’attendent que les visiteurs. Et ils ne manquent pas de venir de partout. La rivière Mattawin, une longue et belle rivière sauvage, entourée d’une forêt qui a fait la richesse des compagnies de papier coule vers sa destination dans des mouvements. On dirait qu’elle a peur que le Saint-Maurice manque d’eau si elle ne se précipite pas de rapides en rapides. On pratique le rafting sur cette rivière. À son embouchure, sur sa rive nord, il y a un ancien cimetière indien. On pouvait voir des pierres voilà encore quelques années. Un peu plus au nord, toujours sur la rive ouest, il y a aussi une importante mine de calcite et de dolomite, ces pierres blanches qui ornent nos parterres.

LA MONTAGNE DE L'OISEAU

Et vous  montez encore, et vous redescendez encore, c’est comme ça. Vous suivez la rivière, ou elle vous suit. Mais elle est toujours là, belle et grande.  À environ 10 km de Mattawin, vous aurez à votre droite une grosse montagne de pierre près d’un petit ruisseau, c’est la montagne de l’Oiseau. On dit d’elle que les voyageurs ne pouvaient pas coucher à ses pieds,  parce qu’elle était hantée. Ils entendaient des bruits de chaînes et des hurlements à vous faire dresser les cheveux sur la tête, s’ils ne tombaient pas à force d’avoir peur.  Mon mari a demeuré au pied de cette montagne jusqu’à notre mariage; et il a encore des cheveux,  moi aussi. J’ai couché à maintes reprises  chez ma belle mère. La maison est juste avant le quai, un endroit où le St Maurice est très étroit. 

Vous passerez quelques détours qui suivent la rivière et arriverez enfin à  Grande-Anse, le nom vient d’une grande courbe de la rivière, que vous verrez mieux en descendant de La Tuque. Vous passez derrière une petite agglomération et une église.  Le chemin est haut et vous voyez bien l’eau, la rivière est généreusement large. Vous êtes maintenant sur la première terre défrichée et cultivée sur le parcours du Saint-Maurice, le premier village après Sainte-Flore. Le fondateur s’y est établi vers 1850 après être resté un court instant près de la Rivière Croche. Il travaillait pour le compte de la Compagnie  de la Baie d’Hudson. Il venait ouvrir un poste de traite de fourrures. Mon grand-père a acheté cette terre en 1899 après le décès de M. Olscamp, de qui j’ai parlé plus haut. C’est maintenant mon  frère qui  est propriétaire. Juste un peu plus loin, il y a une très vieille maison abandonnée. C'est dans cette maison que M. Slater a été assassiné, on ne sait pas par qui, puisque sa femme et un dénommé Mc Crae, ont été jugés innocents, en 1905.  La femme de Slater était de descendance indienne par sa mère, son père était un anglophone qui travaillait pour la Compagnie de la Baie d’Hudson. Il avait marié une fille de la réserve de Pointe bleue, c’était un Skeene.

Environ 5 km. Plus haut sur la route vous passerez au château de Mme Ann Stillman Mc.Cormick, riche extravagante américaine de descendance française par sa mère, venu s’installer ici en 1916, Mme Louise Lacoursière a écrit un livre sur le procès de divorce de M et Mme Stillman sous le titre : Ann Stillman le procès aux éditions Libre expression.  Un des fils de cette dernière, Bud, a épousé dans les années 1920, une jeune et belle fille dont la mère était d’origine indienne, une demoiselle Wilson, sa mère était la sœur de Mme Slater de qui j'ai parlé dans le paragraphe précédent.  Ils ont fait un grand mariage, dans la cour de Mme Stillman et un prêtre catholique et un ministre protestant ont officié.  Une histoire digne de Céline Dion et René  Angélil, à Grand Anse, en plein bois. 

Mme Mc.Cormick est décédée en 1969 et fut inhumée sur ses terres, dans un rocher, en face de son domaine, selon ses dernières volontés, assez haut pour qu’elle les domine.

Et vous faites encore un peu de lèche-rivière et vous arrivez au prochain village, autrefois Rivière au Rat, qui fait partie de La Tuque avec toutes ses consoeurs voisines de la ville. Il y a encore un pont, toujours pour les mêmes raisons que celui de Mattawin, les coupes de bois  et le parc provincial.   Il y a un gros moulin à scie qui fonctionne de façon très moderne (électronique), et tous les et caetera.  Le bois de construction est ensuite acheminé par camion pour la vente, même vers les États-Unis.  La rivière est plus étroite et il y a moins d’eau puisque vous arrivez près d’un barrage.  La prochaine agglomération est Lac à Beauce, un village qui tenait son nom d’un grand lac un peu à l’est. On disait aussi Carignan je ne suis pas certaine lequel était le bon.  Vous avez seulement quelques km pour arriver à la ville de La Tuque.  Si vous restez sur la rue principale, vous passerez en face de l’hopital Saint-Joseph dont la première partie avait été construite par le gouvernement fédéral pour les Indiens « Têtes de Boules » de la réserve de Weimontaching.  Quand j’ai accouché  de ma fille Dominique, il y avait des indiennes qui attendaient pour avoir leur bébé, certaines n’avaient que 4 ou 5 mois de grossesse et elles demeuraient à l’hôpital. Elles  brodaient de petites perles toute la journée, quand le temps de mettre le bébé au monde arrivait, les infirmières étaient obligées de les surveiller nuit et jour, sinon, elles se cachaient dans la toilette et ne disaient rien à personne, pour accoucher toute seules. J’ai vu cela Marjolaine et nous trouvions cela bien drôle.  Si quelqu’un avait la malchance de renverser les perles qu’elles plaçaient sur leur table, elles obligeaient la personnes responsable du délit à ramasser jusqu’à la dernière petite pierre sans jamais se pencher.

Maintenant vous êtes au premier barrage hydroélectrique que vous verrez en montant, il a été construit dans les années 1930 pour remplacer le petit barrage que la compagnie de papier du temps, la Browm Corporation, avait installer pour son moulin. À La Tuque on travaille au moulin à papier Cartonnerie Saint-Laurent, si elle n’a pas changé de mains dernièrement; avant c’était la Compagnie internationale de papier, depuis 1952 date de l’achat à la vieille Brown.  Tout tourne autour de la papeterie, il n’y a pas beaucoup d’autres usines ou, celles qui sont en opération le sont à cause de la grosse.

Ensuite vous vous dirigerez vers La Croche , qui doit son nom à un affluent du Saint-Maurice. Avant l’étatisation de l’électricité, cette municipalité aux riches terres appartenait à la Shawinigan Waters and Power, cette dernière avait acheté plus de terrain qu’il n'en fallait quand elle avait construit le barrage de La Tuque. Les résidants avaient eu la permission de demeurer là, mais le fond de terrain était à la compagnie pour éviter les réclamations en cas d’inondation;  ce qui arrivait parfois durant les crues du printemps.  Il y a un deuxième barrage près de La Croche mais je crois que vous ne le verrez pas, c’est le Beaumont, construit en 1960.  Il faut vous dire que les dates de construction ne sont pas tout à fait justes, un peu plus,  mais construire un barrage en 1960 c’était plus long que le bâtir aujourd’hui.  Les grandes centrales du Nord nous ont donné la chance de se mécaniser de meilleure façon, l’ingénierie a fait des bonds  de géants.  Donc quand je dis les années 30 ou 60  c’est souvent presque toute la décennie. Je vois sur la carte que vous ne passerez pas à La Bostonnais, ni à la fourche du Lac Edouard. 

LA MISÈRE HUMAINE

Lac Édouard un village qui a été construit sur la misère humaine puisqu'il s'agissait d’un projet gouvernemental du début du siècle. Au fait, on y trouvait un très grand  sanatoriun pour soigner les tuberculeux et les isoler du reste de la population. Ce village n’étant desservi que par chemin de fer. Il était facile de controler les visiteurs et surtout de leur interdire l’accès.  Le médecin en charge de ce sanatoriun portait le nom de Descarreaux, une personne très humaine et très compétente.   Aujourd’hui n a fait de tout ce village, une base de plein air bien fréquentée.  À proximité, il y a le club Triton qui date de plus de cent ans.   J’ai fait une parenthèse parce que la rivière Batiscan prend son eau dans le lac Édouard, tu comprends maintenant, Marjolaine.
   
Je ne sais pas si le chemin qui mène aux deux autres centrales est en alsphate mais, ce que je sais, vous êtes en plein bois jusqu’à La Trenche qui date de 1945, juste après la guerre, encore une fois on l’a commencé en 1945, quand  il a été en opération, je ne sais pas vraiment. Le Rapide Blanc est les plus vieux de tous il a été construit entre 1925 et 1930 

Je te souhaite, Marjolaine, ainsi qu’à vos invités une belle et bonne randonnée dans notre belle vallée du Saint-Maurice, où j’ai eu le privilège de naître, et de travailler.  


Pour finir sur une bonne note je vais te donner quelques proverbes et contines de chez-nous.  (Visiter la Grand Anse, dans la belle saison, vraiment c’est une chance, comme le dit la chanson. Si vous aimez la pêche, de beaux lacs à poissons, et rien ne vous empêche d’amorcer l’hameçon.  Vous aimez la nacelle, le Saint-Maurice est là, son onde toujours belle, vous berce guailonla. Vous préférez la chasse et rien n’y fait défaut,Oh. Vraiment c’est la place pour les gens « com-y-faut ». Celle là tu la chantes sur l’air de Home sweet home.  Elle date du début du siècle.  Et cet autre : «Quand on a bu de l’eau de Mattawin on en a pour sept ans ».  Avis à ceux qui veulent revenir arrêtez boire quelque chose à Mattawin.  Et de vraies phrases historiques : « Je crois sincèrement que Les Grandes Piles feront plus tard une ville merveilleuse. »

 Ida Germain Lebel, Grand Mère, le 8 août 2001 .  Disquette  Lettre à mon amie Marjolaine , voyage en Mauricie 2001*  Marjolaine est née à Ste Thècle et habite Saint-Narcisse.
Ida Lebel est enseignante, artiste-peintre et comédienne dans l'âme. Née à Grande-Anse, elle habite Shawinigan, secteur Grand-Mère, au Québec.   

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