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Elle n'est pas de notre temps, elle est de son temps! Découvrez Thaïs Barbieux à coeur ouvert (2)
(2)— 2e de 2 articles PAR MICHEL CLOUTIER 
Journaliste, écrivain, éditeur du JOURNAL QUÉBEC PRESSE SAINT-ÉLIE-DE-CAXTON, QUÉBEC — Le mercredi 22 avril 2015 http://www.editionsdelexil.com/ Ce charme, cette grâce, cette candeur chez Thaïs Barbieux est loin de ces tristes ruses ombrageuses de l'esprit. Elle n'est guère une copie ambiante de la modernité bruyante d'aujourd'hui, cette souffrance sociale de nos villes agitées, supprimant tout silence à vous donner des crampes de l'esprit... à s'étourdir, trébucher et culbuter dans la guerre du plus fort, du plus riche. Car richesse oblige! à vous agraver et devenir froidement des ratés de l'action si l'argent ne suit pas leurs rêves à eux. Vous devenez alors des marginaux dans un cheminement alternatif.
Photo: Thaïs Barbieux, 31 ans, merveilleusement simple, exhibe ses quatre ouvrages plubliés jusqu'ici, avec des moyens modestes grâce à ses talents multiples. Vivant hors de la ville, Thaïs Barbieux cultive avec art et passion une simplicité intérieure, l'âme entière, sans contradiction, à même la simplicité champêtre de nos vertes campagnes, notamment des grands bois de Saint-Élie-de-Caxton et son pittoresque village de la Mauricie. Et le tour est joué. Thaïs Barbieux n'a d'autre devoir que d'être à fond et totalement elle-même, loin de tout état de dispersion et d'émiettement social... puisque loin, très loin des centres urbains. À la bonne heure! Heureuse plénitude partagée... en gitanes, de mère en fille Cette heureuse plénitude consacrée aux arts, se partage au sein de sa petite famille de deux enfants et d'un compagnon aussi passionné, à l'état pur dans tout ce qu'il entreprend: Félix-Emmanuel Lafond (33 ans) s'édifie en pénétrant la solitude des forêts denses en travailleur forestier.
Photo: Emmanuel Lafond, un compagnon pénétrant la solitide des grands bois. D'un tempérament observateur, rien ne lui échappe, la conscience exposée à analyser dans ce vaste univers, les recoins très secrets de son être, la première marque de son écriture évolutive qu'il faut découvrir dans l'odeur des mots. Thaïs n'est pas de notre temps, elle est de son temps!  "Je vis dans l'harmonie, dans la campagne, dans la simplicité authentique", aime-t-elle à dire.''Je fais de la reliure artisanale, j'attends que les bébés soient couchés pour m'appliquer à cet art.''
Photos: Des accents éloquents de comédiennes: Thaïs Barbieux, la québécoise aux grands yeux séducteurs et Vivien Leight, l'américaine, personnifiant Scarlett O'Hara dans le film Autant en emporte le vent. Les deux vedettes dégagent leur fraîcheur, l'une villageoise authentique de Saint-Élie, et l'autre, fortement cosmétique des stars d'Hollywood. Quel beau contraste! En fait, dans l'espace d'un instant, la longue et passionnante entrevue accordée au Journal Québec-Presse, fait des étincelles: la jeune gitane n'est pas de notre temps, c'est-à-dire de ce temps télégraphié, robotisé, commercialisé, ivre de lui-même jusqu'au vertige de la haute-finance qui mène le monde. Une dureté maladive, sans coeur et si difficile à soigner, à fléchir, à guérir. Et que non! Thaïs Barbieux est résolument de son temps, et de quel temps alors! dégagé, harmonieux, à l'état pur dans sa manière de se mouvoir sans fardeau, de comprendre, de savourer et de tressaillir. La vie au naturel où tout devient léger, amoureux de la nature et des êtres.
Des Mandalas à profusion! Une vitalité sanctifiante en plein ciel campagnard. La voilà en pleine métaphysique dans sa parfaite maîtrise de l'Art puisqu'elle invente d'abord une méthode pour apprendre à créer des mandalas, ces représentations et symboles géométriques de l'univers (explorés dans le brahmanisme et le boudhisme). En 2012, elle publiait un cahier bilingue (français-anglais) à colorier et qui favorise l'orientation positive de vos pensées. L'artiste donne alors des ateliers en créant des livres à colorier.
Initiation aux Mandalas: un ouvrage expérimental unique

Un cahier initiatique à colorier de 65 pages 

Le vent des grands départs aux Éditions de l'Exil
En 2013, Thaïs Barbieux fait un grand saut dans l'inconnu en créant sa propre maison d'éditions, Les Éditions de l'Exil de Saint-Élie-de-Caxton. Dans un désir de rassemblement, elle initie le vent des grands départs avec le lancement de 14 auteurs dès ce mois-ci. Ce courant fort la projette ainsi dans le monde périlleux des lettres, quitte à se faire mal à soi-même, s'avilir et s'humilier. Et fermer boutique faute d'auteurs intéressants. Ce qui n'est pas le cas.
''Je suis éditrice!" s'exclame-t-elle, étonnée, comme si ce degré de conscience lui jouait un vilain tour. ''Je suis constante. Il faut démarrer petit, ne pas se casser la gueule. Je ne le fais pas pour l'argent, le prestige. Je ne compte pas mon temps. La vente des livres paie les frais d'édition''. Se revêtir du titre d'éditrice ne la dévie pas du réel. Au contraire. Personne de faible autour d'elle. Sa galerie d'artistes-musiciens dont certains s'activent dans la troupe Caravane, une entreprise familiale, est un art de vivre en état créatif (jamais en état d'hypnose!). Ils sont ingénieux, musiciens, délicats, inspirateurs et inspirés au gré de leur poésie et de leur prose enfin publiées. Aucune sécheresse de l'âme en eux. Ils ne vont pas à leur perte. Certains vont peut-être percer et marquer les lettres québécoises en ce début du troisième millénaire. Thaïs Barbieux: Très tôt une artiste multidisciplinaire
Quel destin! Quand la terre des humbles et le ciel inaccessible des riches se disputent la conscience universelle, le surnaturel, en ce débat inégal, éclaire d'abord les galeries souterraines pour éveiller la sérinité pathétique de l'Homme dont la conscience est appelée à découper sa finitude au grand soleil de l'Amour.
Photo: Tendrement Thaïs et sa mère Sarah. Tant pis pour les riches, s'ils préférent le dieu de l'argent, condamnés qu'ils sont aux convulsions matérialistes paniquantes de leur conscience.
Mais rien de décousu chez Thaïs Barbieux. Faisant honneur à sa quête spirituelle, c'est le triomphe de l'esprit, embarquée très tôt dans la mythologie grecque, lisant même Shakespeare à onze ans, fascinée par les grands classiques, tout en étant douée pour la comédie avec sa tête de cinéma, l'art artisanal, la reliure, le dessin, la musique, l'écriture (roman, théatre, poésie), la danse et le débordement gitan qu'elle tient de sa mère Sarah Barbieux. Voilà l'autodidacte Thaïs dans les profondeurs de l'Art (elle a fait son secondaire en étudiant à la maison). Née à Montréal en 1984, elle vit désormais dans la campagne de Saint-Élie. Admirable duo de ''gitanes de mère et fille''. D'ailleurs, c'est le titre révélateur prochainement publié par sa mère aux Éditions Belle Feuille de Montréal. À lire absolument. C'est que Sarah, native de Paris en 1958, est d'origine rom et méditerranéenne. Elle oeuvre dans le domaine du spectacle depuis 1977: danse, chant, musique, écriture, interprétation, masque, etc. De plus, elle fonde la troupe Caravane, à Montréal en 1980, un an après son immigration. Nous y reviendrons dans un prochain reportage sur cette grande dame.
Les 5 ouvrages de Thaïs Barbieuxieux Écrivant des romans et des pièces de théâtre, elle fonde en 2013, les Éditions de l'Exil où elle publie: Le poète anonyme (roman) 170 pages
Hadès et Perséphone (roman) 164 pages
La chute de Thésée (théâtre) 74 pages
La pomme d'or (théâtre) 60 pages
Initiation aux Mandalas — Introduction To Mandalas 65 pages   
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