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 Assurer la neutralité religieuse
de l'État québécois: QUÉBEC HEURTE LA TEMPÊTE
REVUE DE PRESSE, Journal de Montréal Charte des valeurs québécoises Le gouvernement Marois prêt à «traverser la tempête» Photo: C'est en 1936 que le premier ministre du Québec Maurice Duplessis, introduisit la Croix, la plaçant au-dessus du siège du président de l'Assemblée nationale du Québec. Depuis lors, aucune parti qolitique n'ose l'enlever, sachant que le peuple, encore catholique d'esprit, se révolterait. "La Croix restera comme le symbole de notre héritage judéo-chrétien" s'entendent les parlementaires. L'hypocrésie au sommet de l'État! Ce qui sert à gagner ses élections. (NDLR).
Journal de Québec, Publié le: jeudi 22 août 2013, 10H34 | Mise à jour: jeudi 22 août 2013, 12H23 Le ministre souverainiste Bernard Drainville. Photo archives, Jean-Francois Desgagnés, Journal de Montréal.
QUÉBEC— L'État-nation québécois em Amérique. (NDLR)
Malgré la controverse, le gouvernement souverainiste Marois est bien décidé à aller de l’avant avec son projet de Charte des valeurs québécoises. Le Parti québécois se dit prêt à «traverser la tempête» pour assurer la neutralité religieuse de l’État. «On va proposer d’encadrer les demandes d’accommodements religieux par des règles claires et on va assurer la neutralité religieuse de l’État parce que c’est une condition d’égalité. La meilleure façon d’assurer le respect de toutes les religions, c’est que l’État n’en ait aucune religion, la meilleure façon d’assurer le respect de toutes les religions, de toutes les croyances morales, c’est que l’État soit neutre sur le plan religieux», a martelé jeudi le ministre Bernard Drainville, pressé de questions par les journalistes à l’entrée du Conseil des ministres. Le ministre était resté muet depuis les révélations du Journal à l’effet que le gouvernement souhaite interdire le port de signes religieux apparents dans la fonction publique, les hôpitaux, les écoles et les CPE. M. Drainville a soutenu que sa proposition sera «équilibrée», «un heureux équilibre entre le respect des droits de la personne et le respect des valeurs communes des Québécois», sans toutefois entrer dans les détails de son projet. Il dit avoir l’appui des Québécois dans cette croisade. «Je pense qu’il faut tirer les leçons de l’histoire, ce qui nous a divisé ces dernières années, c’est l’absence de règles claires, ce que les Québécois souhaitent, c’est qu’on ait des règles claires pour encadrer les demandes d’accommodements religieux et c’est ce que nous allons faire», a-t-il ajouté. Le ministre des Institutions démocratiques, qui dévoilera officiellement sa Charte à la mi-septembre, ne ferme pas toutefois la porte à apporter des ajustements à son projet. «Nous, ce qu’on va souhaiter, c’est d’aller chercher le consensus le plus large possible, d’abord au sein de la population québécoise, mais par la suite au sein du Parlement, de la classe politique». Leadership Son collègue Jean-François Lisée (photo) a soutenu que son gouvernement fera preuve de courage dans ce dossier, malgré la passion que soulève le débat sur les accommodements religieux et les questions identitaires. «On va faire preuve de leadership, on va traverser la tempête», a-t-il déclaré. Selon lui, si le gouvernement de René-Lévesque dans les années 70 n’avaient pas eu de leadership et avait abandonné son projet de protection de la langue française en raison des débats difficiles qu’il provoquait, il n’y aurait jamais eu de Loi 101. Le ministre Lisée ne s’est d’ailleurs pas gêner pour répondre à Justin Trudeau, qui a critiqué le projet de Charte du gouvernement Marois et affirmé que c’était une réponse motivée par la «peur» de l’autre. «Il y a une forme d’intolérance à dire que la seule réponse possible à l’arrimage entre la norme religieuse la norme civile, c’est ce que dit la Charte canadienne et que rien d’autre ailleurs Europe n’est acceptable, ça c’est une forme d’intolérance. Il y a plusieurs réponses possibles acceptables à cette question», a-t-il insisté.
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