"Legault est toujours souverainiste" JEAN CHAREST PANIQUE !
Se voyant 2e dans les sondages, affolé, Charest attaque François Legault Michel CLOUTIER Journal Québec Presse — Le dimanche 28 août 2011 Revue de presse avec Le Devoir, la Presse canadienne
TOKYO — Le premier ministre du Québec Jean Charest s'affole. Dans un regain de tension, il panique en affichant un air sombre depuis Tokyo.
Photo: Jean Charest. Le premier ministre met en garde les Québécois contre le chef de la Coalition pour l'avenir du Québec, François Legault. Photo, Le Devoir, Annie MH. De Carufel. Entré en bisbille Entré en bisbille, Charest soutient que François Legault va préparer la souveraineté du Québec en catimini même si celui-ci dit rejeter cette option. "C'est à la prochaine génération de faire l'indépendance, dans dix ou vingt ans", avertit Legault... devenu depuis peu froidement fédéraliste, sans émotion aucune, d'ailleurs en homme d'affaires qu'il est (Air Transat), tout en s'aquoquinant pour les besoins du pouvoir avec un certain Charles Sirois, farouche fédéraliste qui, durant la campagne référendaire de 1995, lançait des propos incendiaires en disant qu'il fallait les écraser, les séparatistes! Rien de moins à cette époque pour attiser la haine entre compatriotes.
"On va les écraser, les séparatistes!" — Charles Sirois Manifestement, Jean Charest supporte mal sa chute dramatique de popularité devant les derniers sondages d'opinion qui couronnent l'ex-ministre souverainiste du PQ, François Legault à la tête du Québec, s'il décidait de créer un nouveau parti politique "nationaliste", souhaite-t-il.
Photo: Charles Sirois, dont le mépris envers ses compatriotes souverainistes est tristement connu. Ses intérêts financiers passent-ils ENCORE avant les intérêts de la nation québécoise? Veut-il être élu pour servir l'État? Legault récolterait 40% des voix contre 25% pour le Parti libéral fédéraliste de Charest et 20% pour le Parti québécois souverainiste de Pauline Marois. ----------------------------- REVUE DE PRESSE — Le Devoir En visite au Japon, M. Charest a mis de côté le langage diplomatique propre aux rencontres avec des dirigeants étrangers pour livrer une charge à fond de train contre le leader de la Coalition pour l'avenir du Québec (CAQ) qui trône au sommet des sondages. Legault posera des «gestes brutaux et radicaux»,prévient Jean Charest. ------ ----------------------------- Le premier ministre croit que le leader de la CAQ a «un agenda caché» En dévoilant son intention de diriger un parti politique pour la durée d'un seul mandat de gouvernement, François Legault a nécessairement «un agenda caché», a soutenu le premier ministre lors d'un point de presse à Tokyo. «Ça veut dire qu'il se présente et qu'il va convaincre toute une équipe de parlementaires à le suivre dans des décisions tellement brutales et radicales qu'il ne cherchera pas à obtenir un deuxième mandat. Quelles sont ces décisions? Pourquoi un seul mandat?», a lancé M. Charest au terme d'une rencontre avec le Groupe interparlementaire Canada-Japon. De l'avis du premier ministre, l'ancien ténor péquiste veut appliquer des politiques inavouables et c'est la raison pour laquelle il renonce d'emblée à conserver le pouvoir pour plus d'un mandat de cinq ans.
Photo: Francois Legault «Un politicien qui se lance dans la mêlée pour un seul mandat a des raisons: des décisions tellement brutales, radicales et contraires à ce que les gens veulent qu'il ne peut même pas imaginer faire un deuxième mandat», a-t-il analysé. Après des mois de bavardage sur les lignes de côté, le cofondateur de la CAQ doit mettre cartes sur table et annoncer enfin aux citoyens ses réelles intentions, a martelé M. Charest.
Photo: Radio-Canada. En outre, le chef libéral accuse l'ancien ministre péquiste d'occulter des coupes massives pour financer des dépenses de milliards de dollars. «Les Québécois ont vraiment intérêt à savoir ce qu'il prépare. C'est quoi l'agenda caché?», a-t-il soulevé. Santé et éducation Le premier ministre a refusé de spéculer sur les gestes que pourrait poser le leader de la CAQ une fois au pouvoir. Cependant, il a rappelé que M. Legault a servi un gouvernement qui a sabré sans retenue les réseaux de la santé et de l'éducation à la fin des années 1990. «On a raison de soupçonner le pire. N'oubliez pas qu'il a été dans un gouvernement qui a démoli le système de santé et qui a posé des gestes très négatifs pour le système d'éducation avec des coupes. Il a lui-même admis que c'était des erreurs. Il prépare quoi? Il ne peut pas dire simplement qu'il va être là pour cinq ans», a-t-il estimé. Le chef du gouvernement va même jusqu'à soupçonner l'ancien péquiste de préparer la souveraineté du Québec en catimini, en dépit de son engagement à mettre cette question en veilleuse pour au moins 10 ans. François Legault demeure un souverainiste et ses promesses n'y changent rien, selon le premier ministre. À tout le moins, M. Legault a révélé son désir de former un parti politique, mettant ainsi fin à un «jeu du chat et de la souris» qui avait trop longtemps duré, a déclaré M. Charest. «On franchit une nouvelle étape. On savait tous que c'était un jeu son affaire, que c'était une fiction. Il essayait de nous faire croire qu'il ne formait pas un parti politique alors qu'il le faisait. Finalement, il l'a avoué», a-t-il dit. Après une visite de Mitsubishi Motors, où il a pris le volant d'une voiture électrique, M. Charest a quitté la capitale japonaise pour se rendre à Kyoto où il aura un entretien aujourd'hui avec le gouverneur de la préfecture, Keiji Yamada. Il quittera ensuite le Japon pour prendre la tête d'une mission commerciale de près d'une semaine en Chine, à compter du 28 août.
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