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Publié par Michel Cloutier le 28/05/2010 18:00:00 (2161 lectures) Articles du même auteur

canot_024_400Sur les traces

des premiers voyageurs

français (I)




Premier de deux textes


Michel CLOUTIER
michel_cloutier66464
Éditeur, fondateur,
Journal Québec Presse
GRANDE-ANSE, QUÉBEC —
Le samedi 5 mai 2010

canot_020_400Comme s'ils étaient des explorateurs aguerris de la Nouvelle-France en mal de nouveaux espaces à conquérir avant les vacances scolaires, les voilà enjoués, fascinés même à devoir embarquer dans de grands canots

Photo: Fébriles, elles sont de l'école secondaire Paul-Le-Jeune de Saint-Tite en Mauricie.

appelés rabaska, et ramer, ramer, encore ramer pour descendre le cours (parfois) impétueux de la rivière Saint-Maurice, cet affluent du Saint-Laurent, en plein coeur du Québec.

Leur exaltante jeunesse est d'attaque. Une première du genre dans leur vie. La chaude brise du soleil radieux rend le moment plus intense. Le temps presse à devoir engager sur ces eaux le duel des vagues et des courants successifs, ces forces naturelles qu'il faut affronter ...en équipe.

canot_030_400Une lutte franche d'un canot à l'autre, sous les coups de soleil sans pitié, la fatigue et les crampes, sans compter les rochers à fleur d'eau et la fierté à fleur de peau (!).

Belle jeunesse dont la bravoure sans théâtre et sans action magique soulève tous les muscles tendus au milieu de la rivière.

N'ont-ils pas fière allure?


Le courage propulse, propulse le devenir de ces jeunes. Mûrissement de la nouveauté chez eux, de diverses manières, à même les coups de pagaie et la survie en forêt.

Pour se dépasser et devenir supérieurs à soi. Et se dompter soi-même en apprivoisant la nature sauvage en affrontant la nuit. Ils vont coucher à la belle étoile, en intrus qu'ils deviennent au pays des ours. Le courage de tous les courages !

canot_014_400Puisqu'ils ont le courage de souffrir, un jour, ils auront le courage de leurs opinions, à devenir des chefs de file.


Photo: Les jeunes canotiers de Paul-Le-Jeune exercent leur habilité à descendre les canots sous les directives de leurs accompagnateurs.

 C'est à faire applaudir les spectateurs assemblés sur les grèves, témoins de ces exploits faits d'endurance, de solidarité et de fraternité.

C'est l'apprentissage d'une vie, de leur vie en complément direct avec la rivière qui mouille la Vallée du Saint-Maurice, ce pays légendaire des premiers voyageurs français, explorateurs intrépides depuis la fondation du Fort des Trois-Rivières en 1634 par le Sieur de Laviolette et le martyr  jésuite Jacques Buteux (1600-1652), victime évanglisateur des Indiens Têtes-de-Boule, sacrifié dans l'arrière-pays mystérieux de cette sinueuse rivière. 

L'apprentissage du canotage



canot_021_400"On s'évade sur l'eau!", s'écrie un élève. Le courage actif, l'épreuve devant lui, c'est à se vaincre lui-même, dirait-on, sachant qu'il devra tenir bon durant ces deux jours de canots.

Photo: Le courage est leur vitalité dans la fraîcheur de l'air de la rivière.

L'élève en question joue les intrépides devant ses copains amusés, restés discrets, filles et garçons, occupés à enfiler leur veste de sauvetage et à choisir leur pagaie, au débarcadère privé de Stéphane Germain que son oncle Onil lui a donné à Grande-Anse.

L'attrait de l'eau suffit à créer une relation courageuse et solidaire entre les 70 élèves-apprentis-canotiers et leurs accompagnateurs aux aguets, des professeurs d'éducation physique, calmes et rassurants, 
... sachant prévenir et contourner la nature extrême des courants d'eau.

Option éducation physique


 
canot_013_400Ces deux jours formateurs, uniques (ou presque) au Québec, relèvent du programme scolaire annuel "Option éducation physique", en vigueur à l'école secondaire Paul-Le-Jeune de Saint-Tite et au Séminairre Sainte-Marie de Shawinigan.

À Paul-Le-Jeune, Michel St-Pierre, éducateur physique et son collègue Denis Bourassa (de même formation), initient un groupe de 22 élèves cette année. M. St-Pierre en est à sa quatorzième année, poursuivant le programme amorcé par le retraité confrère André Perreault.

Les élèves sont donc appelés à connaître les rudiments du canotage, la sécurité aquatique; à s'installer en bivouac, à vivre en nomades en passant la nuit sous la tente, tout en cuisinant au feu de campement.
 
canot_062_400Bref, en quittant Grande-Anse, le groupe des vingt-deux élèves de l'école secondaire Paul-Le-Jeune a dû pagayer durant  5h30 d'efforts pour atteindre le camping Mékinac et y passer la nuit.

Photo: la route de La Tuque, route forestière.
 
Le lendemain, à 4h de canot plus loin, le Parc des Ormes de Saint-Jean-des-Piles les attendait.

Les canots de type rabaska sont fournis par l'École privée communautaire André Perreault de Pointe-à-Comeau à Shawinigan. L'école loue seize canots depuis 1987. Devenue unique au Québec, l'entreprise parcourt tout le pays pour faire connaître les joies que procure l'aviron, comme le dit si bien la chanson "C'est l'aviron qui nous mène, qui nous mène en haut."
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Lisez le 2s texte en cliquant ici:
http://journalquebecpresse.org/module ... /article.php?storyid=2738




Photo: Route de La Tuque
(Photos par Michel Cloutier)canot_056_400







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UN PEU D'HISTOIRE

La Vallée du Saint-Maurice ne sera colonisée qu'à partir de 1850 avec la fondation d'un chapelet de villages et de villes sous l'activation d'une migration québécoise plutôt timide. De sorte qu'aujourd'hui la vaste région forestière ne compte que 250 000 personnes. Aucune immigration française dans cette histoire, ni autre que québécoise (donc francophone) dans cette aventure de l'arrière-pays triflivien (ville de Troius-Rivières).   

Jacques Buteux (1600-1652) est un jésuite québécois connu pour avoir évangélisé la région des Trois-Rivières.


Né en avril 1600 à Abbeville, en Picardie, il entra, le 2 octobre 1620, dans la compagnie de Jésus, à Rouen. Arrivé à Québec le 24 juin 1634, il fut de suite chargé d'aller, avec le père Le Jeune, fonder la mission des Trois-Rivières. Il visita le poste de Tadoussac, de 1644 à 1647.


Pendant dix-huit ans, il s'occupa à convertir les Montagnais et les Algonquins. Doué d'une grâce toute particulière, il sut toucher les cœurs de ces pauvres sauvages et leur inspirer les sentiments de la piété. Dès l'année 1641, quelques sauvages de la nations des Atticamègues ou Poissons Blancs, descendus à la résidence des Trois-Rivières s'étaient fait instruire, et avaient embrassé la foi avec une grande ferveur.

Le 4 avril 1651, le père Buteux partit pour aller servir la mission de Saint-Pierre à Shawinigan au milieu de la tribu Têtes de Boule, située au nord des Trois-Rivières.


Il écrivit, la veille de son départ, au père Ragueneau. " Mon R. Père, lui disait-il, c'est à ce coup qu'il faut espérer que nous partirons. Dieu veuille que ces résolutions soient fermes, et qu'enfin nous partions une bonne fois, et que le ciel soit le terme de notre voyage. Sac spes reposita est in sinu meo. Je pars accompagné de mes misères, j'ai grand besoin de prières. Le cœur me dit que le temps de mon bonheur s'approche. Dominus est, quod bonum est in oculis suisfaciat."


Le père était accompagné d'un jeune Français et d'un jeune chrétien huron. Le 10 mai 1652, ils furent tous trois surpris par une troupe d'Iroquois, qui saisirent le jeune Huron, et firent feu sur ses deux compagnons. Le père Buteux tomba frappé de deux balles à la poitrine, et ces barbares, s'étant jetés sur lui, l'assommèrent à coups de hache. Son compagnon eut le même sort, et tous deux expirèrent en prononçant le saint nom de Jésus. Leurs corps dépouillés furent jetés dans la rivière Saint-Maurice au pied des chutes de Shawinigan, dans ce qu'on appelle le "Trou du diable".


Une école est nommée en son honneur à Trois-Rivières et à La Tuque.

À Shawinigan, la Commission scolaire n'a pas daigné illustrer son nom, le trouvant dédaigneusement laid, préférant retenir son prénom en nommant l'École Saint-Jacques, nouvellement construite dans la paroisse Sainte-Croix, dans les années 50. 

Depuis l'été 2007 un tronçon du Sentier national porte le nom de Jacques-Buteux. Il relie la halte routière de la route 155 de Grandes-Piles à la route 159. Le tronçon fait 12,9 km.







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