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Publié par admin le 15/05/2010 15:50:00 (1957 lectures) Articles du même auteur |
 Dolan
fascine
la critique et le public
Le Journal Québec Presse à Cannes
SIDORE GRAO... du matin au soir
 
Correspondant français à Nice JOURNAL QUÉBEC PRESSE CANNES — Le samedi 15 mai 2010
Un concert d'éloges !
"Il est fascinant! Vive le cinéma québécois! Quelle sensibilité. Un film adorable", s'exclament des Français enthousiasmés, tout juste sortis de la projection des Amours imaginaires, le deuxième film du jeune cinéaste québécois Xavier Dolan, en sélection officielle dans la section "Un certain regard" au Festival de Cannes 2010.
La critique se fait aussi élogieuse.
Ému sous la pression des journalistes qui tendent leur microphones vers lui, Xavier Dolan dit à son tour avoir l'impression de "jouer dans une cour plus adulte", lui qui, l'an passé s'est imposé en remportant trois prix pour son tout premier long métrage J'ai tué ma mère, projeté à la Quinzaine des réalisateurs.
Tout un exploit acclamé par la presse française et étrangère. Ce premier film s'est mis par la suite à récolter une brochette de prix à travers d'autres festivals à travers le monde.
Juste après Woody Allen
Séducteur fébrile en voyant son nom en lice inscrit sur l'immense affiche lumineuse tout juste après Woody Allen, le jeune prodige québécois de 21 ans a le coeur bondissant.
Un moment de consécration, lui que Téléfilm Canada avait, dans sa belle laideur, tout fait pour décourager le québécois, lui ayant refusé la subvention réclamée, sauf que du côté de Québec, la SODEC, in extremis, lui refila quelques sous en misant sur cet inconnu, l'an dernier.
Cheveux en broussaille, Xavier Dolan, créateur dans l'âme, dût y mettre toutes ses économies et emprunter à la limite à des amis pour sortir à temps son premier long métrage de quelque 700 000 dollars. Budget minceur qui s'est couvert de gloire à Cannes en 2009.
Encore cette année, ce sont des fonds privés (des gens d'affaires) qui viennent à la rescousse du jeune auteur-réalisateur-scénariste-comédien et cinéaste.
Photo: La liste des cinéastes surplombe le tapis rouge du Festival.
Et pourquoi? Les subventions gouvernementales prennent trop de temps à décrocher.
Les bureaucrates se traînent-ils les pieds? Même si Xavier Dolan a fait ses preuves avec brio, Téléfilm Canada (organisme fédéral anglophone ferme les yeux, reste insensible à ce prodige québécois.
S'il s'agissait d'un prodige anglophone ? Après tout, le Canada est un pays anglophone multi-etchnique, véritable melting pot anglo-américain. Le Québec, province française rebelle, cet État-nation d'Amérique n'a pas la sympathie d'Ottawa.
Puisque Cannes est un passage obligé du septième art, le plus médiatisé des festivals de film, la présence de Dolan est annonciatrice d'avenir.
Petite contrariété qui indigne Dolan sur-le-champ: le festival LGBT (gay, lesbienne, bi ou trans) a repéré son film Les amours imaginaires pour l'obtention de la "Queer Palm".
"Vou savez, je n'ai pas tourné un film gay. Mon histoire relate la rivalité entre deux amis, un gars et une fille qui désirent la même personne. Voilà."
Photo: Isidore Grao, notre correspondant de Nice, se délecte à Cannes, assiégée par 2500 journalistes venus du monde entier.
Autres textes à venir.
------------------------- Revue de presse
Le samedi 15 mai 2010
Les amours imaginaires de Xavier Dolan bien accueilli à Cannes
Agence France-Presse
On l'attendait au tournant après son premier film J'ai tué ma mère, récit d'un matricide fantasmé encensé par la critique. Le très jeune Québécois Xavier Dolan -21 ans- revient à Cannes avec une histoire douce-amère d'amours contrariées, pleine d'un humour grinçant.
Les amours imaginaires, long métrage présenté samedi dans la catégorie Un Certain Regard, relate la déconvenue de Francis (Xavier Dolan) et Marie (Monia Chokri), deux amis qui s'entichent du même jeune homme rencontré pendant un dîner.
Chacun d'entre eux, en quête du grand amour et d'un corps auprès duquel «se réchauffer l'hiver», croit percevoir des signaux engageants de la part du jeune Adonis blond. S'engage alors une lutte sourde pour le conquérir, qui menace leur équilibre et leur amitié.
«C'est un amour imaginaire et douloureux. Ces deux personnages, extrêmement vulnérables, sont, comme beaucoup de personnes, amoureux d'une idée, pas d'une personne. Ils aperçoivent au loin un mirage et ils courent s'abreuver à la source», explique à l'AFP Xavier Dolan.
Pour accentuer l'aspect vécu de son récit, le réalisateur le truffe des témoignages tragi-comiques d'autres déçus de l'amour: des jeunes femmes et des jeunes hommes transis, trahis ou pétrifiés face à l'objet de leurs désirs.
«C'était une ponctuation intéressante, un point de vue extérieur qui vient désamorcer la névrose des personnages et étayer leur propos», déclare Xavier Dolan.
Le réalisateur filme la détresse de ses acteurs en gros plan, les suivant de dos, parce que «c'est le paroxysme de la vulnérabilité».
L'actrice Monia Chokri campe une Marie émancipée et esseulée. Dissimulée derrière une panoplie des années 1950, un rouge à lèvres agressif et la fumée de ses cigarettes, elle couche avec des hommes en ne rêvant que d'un seul.
Francis, beau garçon silencieux, est tout aussi fragile. Il n'arrive pas à exprimer ses sentiments, lui qui, tel Robinson Crusoë, comptant les jours passés sur son île, tient le décompte exact du nombre de fois où on l'a repoussé.
Si la souffrance et la douleur sont au coeur du film, le rire affleure en permanence, grâce aux dialogues écrits par Dolan.
«La vie que je connais, ce sont des moments d'absurdité loufoque malgré les déchirures. Il y a beaucoup d'humour dans ce film et ce sera probablement toujours comme ça dans ce que j'écrirai», affirme le jeune homme.
Découvert l'an dernier à la Quinzaine des réalisateurs, Xavier Dolan y avait remporté trois prix. Il prépare sa troisième réalisation: une nouvelle histoire d'amour, «entre une femme et un homme qui veut devenir une femme».
«L'amour c'est ce que je connais, c'est ce que je suis à même d'observer avec le plus de variété», dit-il.
Agence France Presse
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