Arnaud Upinsky
Arnaud Upinsky

upinsky_656565_01

Sauvons Versailles

Arnaud Upinsky

jesus_image_01

fabriceaguillon_400

epopee_western

nouvellefrance

charles_bonneville

sttitebellefourche

andreperreault  

carmenhumphrey

marc_pembroke_400  

oldstylers_copie  

chretiensmagazine   

guybertrand  

linda_b._mullally_400
Yvon Labbé
Recherche
jean_cara_1111
Feuilleton Ida G.-Lebel (Mauricie, mon pays, mes amours)
ida
mokuenko
:
Publié par Michel Cloutier le 11/01/2010 16:30:00 (3671 lectures) Articles du même auteur

le_devoir_001_400"LE DEVOIR":

UN SIÈCLE DE

JOURNALISME

D'IDÉES


 

 

 

 

 

Visitez Le Devoir:
http://www.ledevoir.com/


bernard_descoteaux_400"Le Devoir a  porté ces 50 dernières années l'idée du Québec, État national des francophones, principal garant de la survie et de l'avancement de la langue et de la culture françaises en Amérique du nord.

Si on peut résumer en quelques mots ce qu'est le combat du Devoir, nous dirions tout simplement que c'est le combat du Québec."
Robert Descôteux, directeur du Devoir (Photo)

Michel CLOUTIER
Éditeur-Fondateur
Journal Québec Presse
info@journalquebecpresse.org
MONTRÉAL lundi 11 janvier 2010

henri_bourassaRemarquable exploit aux cent chandelles de l'âge plus que mûr, l'âge vénérable : hier, dimanche, en fêtant en grandes pompes, un siècle de journalisme d'idées, le quotidien indépendant "Le Devoir" de Montréal, marque l'histoire journalistique du Québec et du combat national, alimenté qu'il est depuis cent ans, des meilleurs plumes intellectuelles et journalistiques de cet État-nation francophone d'Amérique aux 8 millions d'habitants. "Le Devoir" est l'équivalent du quotidien "Le Monde" à Paris. 

(Photo Henri Bourassa, fondateur du Devoir en 1910)

L'identité historique du Devoir, devenue le géomètre en quelque sorte de la réalité mouvante du Québec dans ses divers combats, triomphe ainsi à tous les niveaux de conscience, autant sociaux que pécuniers, ses finances se portant bien... tandis qu'ailleurs, c'est malheureusement le naufrage, pour ne pas dire la ruine chez Canwest, la plus grosse entreprise de presse du Canada, forcée de larguer ses quotidiens.

le_devoir_002_400Des éléments d'improvisations financières impliquant la course aux profits coulent l'empire anglophone Canwest. Dégénération. L'image catastrophique s'étend à bien d'autres publications à travers la planète.

Le journalisme et les journalistes en souffrent, étant au plus près de la vérité entre la liberté de presse (toujours relative) et en liberté surveillée, réduits pour la plupart à devenir les porte-voix du pouvoir financier à l'idéologie politique brûlante, loin de toute tiédeur.   

Disons-le bien haut et en dehors de tout bavardage littéraire : de par son indépendance et sa liberté de penser, "Le Devoir",  est un cas unique dans la presse québécoise et canadienne. Dans cette flagrante authenticité, jamais un tel quotidien n'a ménagé la chèvre et choux pour se laisser piéger dans la grisaille entre le vrai et le faux.

Une vérité oratoire s'y exerce, jamais trop consciente, jamais trop avertie, jamais trop prévoyante. Voilà la manifestation profonde d'une pensée éditorialiste claire, sans déchirement ni ambivalence parmi ses journalistes et ses chroniqueurs. Le talent oblige.

le_devoir_003_400Rappelons-nous le triste cas de l'écrivain populaire Roger Lemelin, lorsqu'il était à la tête du quotidien La Presse, au premier référendum de 1980.

"Je suis déchiré! Déchiré à devoir militer pour le Non..!", avait-il lancé dans un éditorial émotif, paniquant.

Ce Lemelin des "Plouffe", au plus près du peuple, était pourtant corps et âme troublé, refoulé, ne sachant réconcilier sa conscience. Collision entre le choix du Québec dont le destin devenait supérieur s'il accédait à sa souveraineté, ou rester simplement une province canadienne, minoritaire dans le grand tout anglophone. Coûteuse ambivalence, et de Lemelin et de tant d'autres concitoyens, telle une voie purgative que s'évitait la direction du Devoir en militant nettement pour le "Oui".
 
Même phénomène existentiel chez la célèbre Michelle Tyssère : "Je me trompe peut-être, mais je milite pour le Non", annonçait-elle. Se tromper?

Était-ce de la bonne foi ou de la mauvaise foi chez cette québécoise à l'accent parisien? Il est vrai que son mari l'éditeur Pierre Tyssère, d'origine française, tricotait des liens d'affaires avec Ottawa. Les intérêts des Tyssère suivaient donc la rivière des Outaouais. Pas d'esprit de dispute dans la famille, les intérêts, supérieurs soient-ils du peuple québécois, semblaient une affaire sacrifiée. 

le_devoir_006_400Et n'en déplaise aux fédéralistes, "Le Devoir" est devenu le noyau promotionnel, mais largement critique, de la souveraineté politique du Québec.

Ce quotidien dégage une émotion intellectuelle ressentie et suivie dans tout le Québec.

Un quotidien-phare, grand format, au coeur de nos tragédies multiples dont la pauvreté linguistique du peuple, et de ses prospérités matérielles dont la conscience du bonheur côtoie les grands effondrements de la morale chrétienne, autant dans nos institutions que dans la société elle-même. 
 


---------------------------------------------

Revue de presse — Le Devoir

Le Devoir reçoit au Marché Bonsecours. Dimanche, 10 janvier 2010

 La rédactrice en chef Josée Boileau, le directeur Bernard Descôteaux et la journaliste Denise Bombardier
Photo : - Le Devoir Jacques Nadeau

La rédactrice en chef Josée Boileau, le directeur Bernard Descôteaux et la journaliste Denise Bombardier


Pami la
grande
famille
du
DEVOIR






"Le combat du Devoir, c'est le combat du Québec"

"Ce journal continue à défendre l'importance d'une presse libre, indépendante et différente, en dehors des lignes de parti et des groupes d'intérêt"

Bernard Descôteaux   11 janvier 2010 
Le directeur du Devoir passé la journée hier à échanger avec les amis du quotidien.
Photo : Jacques Nadeau, Le Devoir

Le directeur du Devoir a passé la journée hier à échanger avec les amis du quotidien.

À l'occasion du dîner officiel du 100e anniversaire du Devoir, hier soir au marché Bonsecours, son directeur, Bernard Descôteaux, a notamment rappelé le premier combat du quotidien de la rue de Bleury, soit l'importance d'une presse libre, indépendante et différente. M. Descôteaux a d'autre part rendu un hommage officiel chaleureux aux amis et aux artisans du Devoir. Nous reproduisons ici son discours.

Pour m'adresser à vous ce soir, il n'y a pas de mots plus appropriés que «chers amis».

Oui, chers amis, car si vous êtes ici ce soir, c'est que vous êtes de la grande famille du Devoir. Car si ce soir nous célébrons le centenaire du Devoir, son premier, osons l'espérer, on le doit à la solidarité que les membres de cette famille ont de tout temps manifesté pour soutenir «leur» journal.

Le Devoir reçoit au Marché Bonsecours. 10 janvier 2010

  On reconnait l'ancien rédacteur-en-chef Paul André Comeau, Paule Beaugrand-Champagne, et l'ancien journaliste Jean-Pierre Proulx
Photo : - Le Devoir Jacques Nadeau

On reconnait l'ancien rédacteur-en-chef Paul André Comeau, Paule Beaugrand-Champagne, et l'ancien journaliste Jean-Louis Roy.











"En ce 10 janvier, il faut bien sûr évoquer le souvenir d'Henri Bourassa, cette figure emblématique du nationalisme canadien-français du début du XXe siècle, ce grand orateur, ce grand journaliste, qui eut cette idée folle de lancer un journal.
 
Il faut aussi célébrer le talent et l'énergie que mirent de tout temps les artisans du journal à le produire jour après jour. Ils ont littéralement porté ce journal à bout de bras pendant ces 100 ans."
 
Une rencontre historique s'est déroulée au marché Bonsecours entre les artisans du Devoir et les lecteurs à l'occasion des festivités qui ont marqué hier les 100 ans du journal.
Photo : Jacques Nadeau - Le Devoir
Une rencontre historique s'est déroulée au marché Bonsecours entre les artisans du Devoir et les lecteurs à l'occasion des festivités qui ont marqué hier les 100 ans du journal.

"Je pense à mes prédécesseurs, tout particulièrement à Jean-Louis Roy, à Benoît Lauzière et à Lise Bissonnette, qui sont avec nous ce soir.
 
Mais, insistons, sans ses amis, Le Devoir n'aurait pas tenu le coup. Voire, il n'aurait tout simplement pas vu le jour si un Guillaume-Narcisse Ducharme n'avait pas été là pour réunir auprès de 172 actionnaires les premiers 100 000 dollars dont Henri Bourassa avait besoin pour lancer son journal. On ne sait combien de fois d'ailleurs il puisa à son propre portefeuille pour permettre au Devoir de poursuivre son oeuvre.

Ducharme était un conservateur. Bourassa était de «vieille et dure souche libérale». Il pensait avoir plus de poids par la liberté de l'écriture que comme député aux Communes. Son ami le premier ministre Wilfrid Laurier était heureux de se débarrasser de cette tête forte, mais Laurier était à la fois inquiet de le voir se doter d'une telle tribune.

Le projet que représentait Le Devoir dépassait les lignes de parti. Il se voulait rassembleur autour de quelques idées-forces. Il s'agissait de promouvoir l'avancement de la «race canadienne-française», comme on disait à l'époque, de la société québécoise, comme on dit maintenant.

Encore aujourd'hui, les amis du Devoir viennent de tous les horizons, politique, économique, social et religieux. En témoigne bien cette assemblée de ce soir, qui réunit notamment des adversaires politiques et des concurrents d'affaires. Nous ne serons pas arbitres de leurs divergences, mais nous apprécions qu'ils fassent trêve pendant quelques heures pour nous.

Plus de 2000 actionnaires, petits et grands

Des Guillaume-Narcisse Ducharme, il y en eut à toutes les époques. Rappelons le rôle salvateur joué par Pierre Péladeau au début des années 1990. Sa patience infinie permit au Devoir de traverser une crise financière qui lui aurait été fatale autrement. Elle permit à Lise Bissonnette, qui arrivait à la direction du journal, de s'atteler à son redressement. Ce fut littéralement une entreprise de refondation du Devoir, aussi importante que celle réalisée par Gérard Filion dans les années 1950. Fort de nouvelles assises, le journal put se redéployer.

Participèrent à cette relance le Fonds de solidarité de la FTQ, qui fut le premier à entrer dans le capital de Le Devoir inc., la nouvelle société éditrice du journal, puis le Mouvement Desjardins, la Banque nationale, la Caisse d'économie solidaire de la CSN, les familles Bourgie et Sirois et plusieurs autres, dont les lecteurs et les employés, qui ensemble souscrivirent tout près d'un million.

En tout, Le Devoir compte plus de 2000 actionnaires, petits et grands. Des actionnaires très patients. Ils ne s'attendent pas à recevoir des dividendes chaque année, quoiqu'il ne faille pas désespérer. La diversité de notre actionnariat permet de dire que ce journal n'appartient à aucun groupe, ni à aucun conglomérat.

L'appui de nos amis s'est encore manifesté ces derniers mois lorsque nous avons cherché des commanditaires pour cette année du centenaire. À leur tête se trouvent les deux grandes entreprises culturelles du Québec, Quebecor et Radio-Canada.

Cela me réjouit. J'en profite pour remercier Radio-Canada de l'hommage qu'elle nous rend à travers deux grandes émissions réalisées sur Le Devoir. Puis il y a le Fonds de solidarité et Desjardins. Puis Loto-Québec, la Banque nationale, Piscines Trévi.

Enfin, les partenaires que sont le cabinet de relations publiques National, la Ville de Montréal, l'Institut du Nouveau Monde, le Centre d'études des médias de l'Université Laval, Média@McGill et Espace 360, de notre ami Michel Petit, qui a orchestré la journée d'aujourd'hui. Et encore une fois nos lecteurs, qui se sont aussi montrés d'une grande générosité.

Toute cette amitié est pour nous sans prix. Elle l'est d'autant plus qu'elle est gratuite. Car, comme le disait Henri Bourassa, il est entendu que le journal n'est pas là pour être «l'instrument de la fortune ou des opinions de nos amis».

D'entrée de jeu, il avait établi la règle fondamentale de ce journal qui allait être l'indépendance de son directeur et, à travers lui, l'indépendance du journal. Indépendance qu'il consacra en se faisant remettre 50 % plus une des actions de l'entreprise, ce qui le mettait à l'abri des pressions des partis politiques et des milieux d'affaires.
 
Un principe qu'il a enchâssé dans les statuts du Devoir par un acte de fiducie qu'il signa le 31 décembre 1928 et qui, dans la maison, a valeur de table de lois. Encore aujourd'hui, le directeur du journal exerce les droits de vote sur un bloc majoritaire d'actions et jouit de cette liberté de pensée qui est le corollaire de cette indépendance.

Le Devoir fut créé pour être le journal d'Henri Bourassa. Les idées qu'il défendait dépassaient toutefois sa personne. Son programme, dirait-on aujourd'hui, était un projet de société. Il voulait assurer le «triomphe des idées sur les appétits, [le triomphe] du bien public sur l'esprit de parti». Le Devoir allait servir, écrivait-il dans ce premier numéro du 10 janvier 1910, à «réveiller dans le peuple, et surtout dans les classes dirigeantes, le sentiment du devoir public sous toutes ses formes: devoir religieux, devoir national, devoir civique». Un programme toujours d'actualité.

La liberté de pensée dont se réclame Le Devoir permit à chacun de ses directeurs de défendre ce qu'il estimait être le mieux pour l'avancement de la société québécoise. Refaisant le parcours de ce journal, il est bien évident que nous avons raté certains rendez-vous importants. Que Le Devoir ne fut pas toujours à l'avant-garde, ni le phare qui doit éclairer. Pensons bien sûr au droit de vote des femmes, qu'il combattit jusqu'à la dernière minute.

Oui, Le Devoir a fait preuve de conservatisme. Au nom du «devoir religieux», Bourassa lui-même aura été un temps inféodé aux positions de l'Église au point de perdre toute clairvoyance. Ce journal a aussi fait preuve entre les deux grandes guerres de xénophobie, flirtant avec l'antisémitisme. Plus récemment, il a d'abord accueilli avec réserves des mesures comme la Loi 101 qui aujourd'hui apparaissent comme une pierre angulaire de la sécurité culturelle des Québécois. Doit-on lui en faire reproche?

Non, car la liberté de pensée comporte le droit à l'erreur. Elle comporte aussi le droit de changer d'idée dans le cours du débat. Car dans un journal comme le nôtre, nous sommes dans le domaine des idées et du débat. Nous avons un devoir de critique. Le but recherché n'est pas de faire consensus, mais de provoquer une réflexion."


le_devoir_1_400Provoquer la réflexion

Photo: Lise Bissonnette, ancienne rédactrice en chef du Devoir.

"Provoquer la réflexion, ces mots définissent bien Le Devoir. C'est ainsi qu'il aura d'abord contribué à changer les choses. Au-delà des coups de boutoir qu'il peut donner certains jours, il y a surtout la persistance dans la défense de ses idées et de ses valeurs. Pensons aux combats menés par Bourassa pour les écoles françaises en Ontario.

Ils n'eurent pas de résultats immédiats. Mais d'autres combats furent remportés plus tard par les Franco-Ontariens, comme la création d'un district scolaire francophone à Penetanguishene, dans les années 1970, puis plus récemment le maintien du statut francophone de l'hôpital Montfort, revendications que nous avons soutenues.

Jamais Bourassa et ses successeurs n'abdiquèrent dans cette lutte pour la préservation et la promotion de la langue et de la culture françaises en Amérique du Nord.

On peut croire que cette détermination a pu contribuer aux avancées que l'on a connues ces dernières décennies. Pensons à la contribution des Filion et Laurendeau dans la genèse de la Révolution tranquille, dont, quelle belle coïncidence, c'est le 50e anniversaire cette année et qui permit au Québec de se constituer en véritable État national des francophones en Amérique du Nord. Pensons à Claude Ryan qui sut se porter avec courage à la défense des droits et libertés pendant la Crise d'octobre en 1970.

Pensons au NON opposé par Lise Bissonnette à l'Accord de Charlottetown. Pensons à la «chasse aux coquins», selon l'expression de Bourassa, qu'il s'agisse de dénoncer le crime organisé ou les appels d'offres organisés. Combien de fois Le Devoir aura ainsi démontré toute l'importance d'une presse libre, indépendante et différente, ce qui, pourrait-on dire, est son premier combat.

Au fil des ans, Le Devoir a changé. Henri Bourassa serait certainement choqué de voir que son journal, de catholique qu'il était, est devenu laïque. Il constaterait toutefois qu'il défend toujours avec force les valeurs de solidarité et de partage, les droits, les libertés.

Il serait étonné de voir que l'idée qu'il se faisait du Canada, un pays bilingue et bi-ethnique, ne tient plus. Qu'à la place Le Devoir a plutôt porté ces 50 dernières années l'idée du Québec, État national des francophones, principal garant de la survie et de l'avancement de la langue et de la culture françaises en Amérique du nord. Si on peut résumer en quelques mots ce qu'est le combat du Devoir, nous dirions tout simplement que c'est le combat du Québec. Il le mène à sa manière, en dehors des lignes de parti et des groupes d'intérêt.

Ce que Le Devoir défend, ses lecteurs le partagent. Non qu'ils soient d'accord avec tout ce qu'on y propose ou défend. Au contraire, car ils aiment bien débattre. Ils sont des gens engagés de diverses manières et dans divers domaines. Ils partagent cette idée du «devoir civique» prônée par Bourassa. Dans la sphère Internet, le mot à la mode actuellement est celui de communauté.

Au Devoir, cette communauté existe depuis déjà 100 ans. C'est celle de ses lecteurs dont le commun dénominateur est fait de valeurs, d'idées, d'idéaux et d'ambitions pour notre société. Elle est d'autant plus forte que nombre d'entre eux sont actionnaires du journal. Cela fait du Devoir un bien collectif dont le vrai propriétaire est la société québécoise. Il est une institution qui, comme l'a déjà écrit Guy Rocher, fait partie du patrimoine québécois.

Un journal n'est pas destiné à vivre éternellement. Le Devoir, comme tous les autres journaux, pourrait un jour disparaître. Cela a failli lui arriver. Incapables de l'asservir à leurs intérêts, certains ont tenté de l'abattre ou de lui faire concurrence. Il aurait pu être victime de ses propres erreurs. Il faut en effet se méfier de nous-mêmes et du journal que l'on fait. La condition essentielle pour un journal pour pouvoir durer est d'être pertinent. De répondre aux attentes de sa communauté.

Le Québec a au cours de ces 100 ans fait de grands progrès. On n'est plus dans la survivance, quoique la sécurité culturelle que nous recherchons ne sera jamais assurée. Il en est de même pour Le Devoir. Notre fierté de voir notre entreprise en meilleure santé qu'elle ne l'a jamais été depuis 30 ans ne nous fait pas oublier toutefois les défis qui nous attendent. Entreprise indépendante, de surcroît de petite taille, Le Devoir demeure fragile financièrement. Il lui faut par ailleurs affronter un contexte de mutation comme l'ensemble de la presse écrite.

Les habitudes de consommation de l'information changent. Les nouvelles technologies sont à la fois une menace et une source d'espoir. Elles nous apportent de nouveaux moyens qui nous entraînent dans un changement de paradigme sans précédent. Déjà, nous ne sommes plus un simple journal, mais une entreprise dont le mandat est de produire des contenus d'information diffusés de diverses manières. Aujourd'hui sur deux supports, le papier et Internet, demain sur des «tablettes», après-demain, on ne sait trop."

 
  

Photo, du Bloc Quebecois, Gilles Duceppe, et du Devoir, Bernard Descoteaux.
 

"Nous sommes confiants dans l'avenir, mais pas aveuglément. Nous savons qu'il nous faudra travailler fort. Heureusement, Le Devoir a des atouts. Il a développé une solide culture de contrôle des dépenses que lui a imposée la modestie de ses moyens.

Nous pratiquons depuis longtemps la simplicité volontaire. Il a des employés engagés, passionnés, motivés d'abord par la pratique de leur métier. Il dispose d'une équipe de direction exceptionnelle. Je pense ici tout particulièrement à mes plus proches collaborateurs. M'ont accompagné depuis dix ans Catherine Laberge, comme vice-présidente finances et administration, et Jean-Robert Sansfaçon, qui a laissé récemment la fonction de rédacteur en chef. M'ont rejoint ces derniers mois Josée Boileau à la rédaction en chef, Roland-Yves Carignan à la direction de l'information et José Cristofaro aux ventes publicitaires.

Et il y a un conseil d'administration dévoué, présidé ces huit dernières années par Yves Duhaime et aujourd'hui par Jean Lamarre. Surtout, Le Devoir a un lectorat d'une grande fidélité à qui nous promettons pour notre part d'être fidèles à nos valeurs et à nos idéaux, à cette liberté de pensée qui a fait ce que nous sommes devenus. Lise Bissonnette disait en conclusion de l'émission Le Devoir d'un siècle, vendredi, que ce journal, pour ce qu'il a fait et pour ce qu'il est, mérite de durer. Pour ma part, j'ai l'intime conviction qu'il va durer.

Note: 0.00 (0 votes) - Noter cet article -


Autres articles
16/01/2017 23:50:00 - Devoir
02/11/2016 16:30:00 -
02/07/2016 16:00:00 -
23/11/2015 16:35:29 - ATTENTATS DE PARIS: signe des temps
23/11/2015 15:59:14 -
07/11/2015 20:31:21 - LA SURVIE DES REVUES CULTURELLES
22/10/2015 16:51:36 -
18/10/2015 18:57:44 -
10/10/2015 17:17:21 - TROUPE CARAVANE: 35 ANS DE FONDATION
06/10/2015 15:20:00 -
22/09/2015 18:13:56 -
03/09/2015 19:20:00 -
03/09/2015 11:20:00 -
09/08/2015 17:15:06 -
27/07/2015 15:16:56 -
13/07/2015 15:30:54 -
03/07/2015 14:40:00 -
14/06/2015 13:06:34 -
12/06/2015 13:23:08 -
04/06/2015 21:50:54 -
04/06/2015 18:01:12 - MORT DE ''MONSIEUR'' JACQUES PARIZEAU
02/06/2015 23:30:00 -
02/06/2015 18:15:05 -
31/05/2015 15:08:18 -
30/05/2015 18:30:13 -

Pour lire l'évangile du jour, cliquez
ICI

DOSSIERS DE PRESSE

dossier_de_presse_01  
 
frederickmanns  
 
jesus_01
 
dossier_chaud_dieu_parle_copie 

lucie_01
zzzzzmichel_cloutier2_400

 

MICHEL CLOUTIER

contactez-le par courriel :
journalquebecpresse@gmail.com
 
 resiac
 
 martine_resiac_
 
 decl.indep_02

colettecoulombeimagefinal

doucetteimage

marie 032
 

L'art de l'organisation par Nathalie Bureau
fabienneguerrero002_120  

 

Carnets de chasse de Annie Perreault
Annie_perreault  

 

Lecteurs, lectrices du journal
Livres de Michel Cloutier
michelbiblio
michelbiblio
 
lamaisonsaintmichelimage  
 
courrielimage_copie