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| Publié par admin le 11/11/2009 17:20:00 (2504 lectures) Articles du même auteur |
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DÉRAPAGE du Grand Robert
de la langue française envers la réalité
linguistique et culturelle du Québec
— Claude Verreault, linguiste
REVUE DE PRESSE — Université Laval, Québec
Le dictionnaire de l’HexagoneLa dernière édition du Grand Robert de la langue française ne reflète pas la réalité linguistique et culturelle du Québec, soutient le linguiste Claude Verreault Par Renée Larochelle Université Laval, Québec Courriel : renee.larochelle@dc.ulaval.ca Allez sur http://www.aufil.ulaval.ca/articles/d ... naire-hexagone-20731.html
QUÉBEC — Depuis les années 1970, les dictionnaires faits en France se sont ouverts à la francophonie en incluant dans leur nomenclature de nombreux mots et emplois provenant d’autres régions francophones du monde, dont le Québec.
Cette ouverture s’est intensifiée au fil des années, si bien qu’on pourrait penser que ces dictionnaires reflètent fidèlement la réalité linguistique et culturelle québécoise.
Or, rien n’est moins sûr, selon Claude Verreault, professeur au Département de langues, linguistique et traduction (Université Laval de Québec).
À preuve, tous ces emplois supposément communs à toute la francophonie qu’on trouve dans la dernière édition du Grand Robert de la langue française (2001) et qui ne sont utilisés pourtant qu’en France.
À l’inverse, certains particularismes québécois figurant dans le dictionnaire ne correspondent pas toujours à la réalité ou sont carrément tombés en désuétude.
Dans un article paru récemment dans le Journal international de lexicographie sous le titre «L’inclusion des particularismes extra-hexagonaux dans la dernière édition du Grand Robert: réalité ou mirage de la francophonie?»
Claude Verreault dénonce entre autres ces emplois non représentatifs de la langue parlée actuellement au Québec, mais qui sont toutefois désignés comme tels. Cette situation contribue à donner une mauvaise idée de ce qui particularise la variété québécoise, soutient le linguiste.
Aplanir les différences
Des exemples d’emplois que le Grand Robert étend à toute la francophonie et, du même coup, au Québec?
Le mot «capoter», qui signifie perdre les pédales de ce côté-ci de l’Atlantique, veut dire tout autre chose en France où on dira que des négociations ont capoté (échoué).
Même chose pour «doigt de pied» qu’aucun Québécois n’emploiera à la place d’«orteil», sauf pour plaisanter. Ces différences sont toutes aplanies dans le dictionnaire.
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Claude Verreault Professeur titulaire
Pavillon Charles-De Koninck, bureau 2225 Téléphone : 418 656-7448 Télécopieur : 418 656-2622 ou 418 656-7144 Claude.Verreault@lli.ulaval.ca Formation1981 : Ph. D., Université Laval Domaines d'enseignement- Lexicographie (aspects théoriques et pratiques)
- Lexicologie
- Normes et usages du français en contexte québécois
- Géographie linguistique
-------------------------------------------------------------------------------------- Par ailleurs, si on en croit le Grand Robert, les Québécois diraient «avoir les deux pieds dans le même sabot» au lieu d’«avoir les deux pieds dans la même bottine».
Sur nos routes, les policiers «verbaliseraient» au lieu d’«émettre une contravention», les abonnés à la nicotine «fumeraient comme un sapeur», au lieu de «fumer comme une cheminée».
Pour se protéger du froid hivernal, les Québécois mettraient leur «capot» (décrit dans le Grand Robert comme un manteau à capuchon), auraient «une corneille à plumer avec quelqu’un», quand ils auraient en fait une affaire à régler avec autrui.
Photo: Paul Robert, créateur du Petit Robert, Paris.
En somme, on ferait dire aux gens d’ici ce qu’ils ne disent pas.
Tous ces aspects constituent des irritants pour Claude Verreault, qui rêve d’un dictionnaire où le «français de France» serait considéré comme l’une des variétés actuelles du français et non pas comme un dogme absolu. Sans compter qu’il reverrait la nomenclature canadienne et québécoise de la partie consacrée aux noms propres du Grand Robert.
Par exemple, certains noms de partis politiques aujourd’hui rayés de la carte, comme le Crédit social, le Ralliement des créditistes et l’Union nationale, figurent encore dans le dictionnaire alors que ceux du Parti libéral du Canada, du Parti libéral du Québec et du Bloc québécois brillent par leur absence. -------------------------------------------------------------------------------------Autre nouvelle. ARCHIVES 2008 : Fondation littéraire Fleur de Lys
Enquête/Concours «Quel est votre mot préféré et pourquoi?»En collaboration avec les Dictionnaires Le Robert, la Fondation littéraire Fleur de Lys lance une enquête sur les mots préférés des Québécois et les raisons qui motivent leur choix. Cette enquête prend la forme d'un concours. Les réponses seront évaluées selon quatre critères : orthographe, originalité, qualité d'écriture, qualité du français. Le grand gagnant se méritera un exemplaire du «Grand Robert de la langue française» en format CD-ROM. Cinq autres gagnants recevront chacun un exemplaire du «Nouveau Petit Robert de la langue française 2008» en format CD-ROM. Les réponses de tous les participants et les noms des gagnants seront publiés sur le site Internet de l'organisme le 12 décembre 2008. Nous souhaitons attirer l'attention de la population sur l'importance des mots et leurs significations et aussi la nécessité d'utiliser le dictionnaire. La publication complète des résultats permettra à tout un chacun d'enrichir son vocabulaire. On peut participer à cette enquête en visitant le site de la Fondation littéraire Fleur de Lys : manuscritdepot.com
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