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L’ENTREVUE D’ANDRÉ PERREAULT :
SACERDOCE QUINQUAGÉNAIRE, SERMONNAIRE INSPIRÉ
Grand chroniqueur, André Perreault signe ce texte paru dans l'Hebdo du St-Maurice, Shawinigan, Québec
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Photo: avec sa compagne de vie, Monique Demers.
Pendant qu’à travers la planète, l’Église Catholique célèbre en grand pompe l’apport de l’apôtre Saint-Paul au christianisme, la paroisse de l’Assomption de Shawinigan s’apprête à reconnaître l’implication quinquagénaire de l’un de ses fils apostoliques, l’abbé Paul-Émile Perreault, prêtre missionnaire au Pérou, grand évangélisateur floridien et prédicateur d’exception au Québec.
En cette année paulienne, plus de 400 convives se rassembleront à la salle Espace Shawinigan située au 1882, rue Cascade, ce samedi, 20 juin, à compter de 9h pour lui rendre un vibrant hommage de reconnaissance et provoquer d’heureuses retrouvailles inédites.
Photo: Le chroniqueur avec sa nièce Renée-Claude Perreault, violoniste à l'Orchestre symphonique de Trois-Rivières (OST), Québec
L’apôtre Saint-Paul est le saint patron du curé Paul-Émile, né le 6 mai 1927, ordonné le 20 juin 1959, un homme qui a tout sacrifié, tellement donné, qui s’est constamment renouvelé pour répandre la Bonne Parole évangélique.
Cinquante ans plus tard, jour pour jour de son ordination sacramentelle, l’heure est à la célébration pour commémorer le bilan sacerdotal de ce théologien vulgarisateur pour qui la pensée, la parole et l’action doivent ne faire qu’un. Ce prédicateur recherché sait trop bien dans sa sagesse qu’on ne peut être à la fois soleil et rosée, blessure et pansement. « C’est pourquoi, dira-t-il, que le pécheur a besoin des sacrements, les instruments vivifiants de l’Esprit-Saint ».
Cheminement d'une vocation tardive
L’abbé Paul-Émile Perreault, shawiniganais d’origine, est l’un des 7 garçons et des trois filles de la famille de mes feus grand parents paternels, Régina Bouchard et Edgar Perreault. Sa mère a tellement supplié le Très-Haut pour obtenir la vocation d’un prêtre parmi les siens.
Elle fut exaucée par l’un de ses fils, Paul-Émile, devenu prêtre missionnaire en terre péruvienne pour un long séjour de plus de 20 ans. Son père Edgar l’interpellait souvent alors qu’il était jeune adolescent au tempérament modéré, jovial aussi bien réfléchi que bien trempé par l’affectueux vocable de « mon trappiste ».
De 16 à 20 ans, Paul-Émile fut journalier aux machines à papier, puis au laboratoire de la récente défunte usine Belgo de Shawinigan. En 1949, à 21 ans, il quittera cet emploi bien rémunéré, délaissera son amie de cœur pour entreprendre le cours classique de l’époque, devenir séminariste et enfin accéder à la prêtrise une décennie plus tard.
Sitôt ordonné le 20 juin 1959, à 32 ans, le nouveau prêtre missionnaire s’enfoncera dans la brousse amazonienne du Pérou pour y rebâtir l’église de l’Immaculée Conception de Pevas, la première église en béton armé et non de paille. À Chosica, padre Pablo Emilio deviendra recteur et co-fondateur du séminaire de vocation adulte Los Santos Apostoles. Il complètera sa mission en Amérique du Sud comme vicaire épiscopal à Chaclokayo. De retour dans son pays d’origine, le Québec, de 1970 à 1974, il agira comme directeur-fondateur de la réputée Maison du Pardon de Ste-Angèle de Laval à Bécancour. Il parcoura toutes les régions du Québec pour y exercer le plus grand ministère du sacerdoce, celui de la prédication. Pour le curé Perreault, la prière est la meilleure nourriture de l’espoir mais la prière sans amour n’en est pas une, elle n’est qu’une simple demande.
Depuis 1982 et jusqu’à ce jour, en saison hivernale, de novembre à avril, aux églises floridiennes de St-Matthews de Hallandale, de St-Charles Boroméo de Pembroke et de St-Maurice de Fort Lauderdale, le curé jubilaire s’occupe de la pastorale pour les canadiens de langue française.
De mai à octobre, à Shawinigan, l’abbé Perreault devient un grand pourvoyeur apostolique de bonheur et de paix pour son entourage. Personnellement, par son riche vécu, mon vénérable oncle curé, jeune d’apparence et de pensée m’a fait prendre conscience que la personne qui ne soigne pas ses aujourd’huis gaspillera des demains à réparer ses hiers.
Cet oncle partout honoré parce que toujours honorable et courtois a beaucoup d’amis parce qu’il s’en est fait constamment des nouveaux sans jamais négliger ses anciens.
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