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| Publié par admin le 16/03/2009 20:00:00 (1330 lectures) Articles du même auteur |
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AIG : Obama empêche le versement de 450 millions $ de bonus
Par Yvette MIMIEUX Correspondante Journal Québec Presse WASHINGTON —
L'affaire secoue l'Amérique, pour ne pas dire la planète entière : 450 millions de dollars seront versés en bonus aux responsables des activités financières de AIG, ceux-là mêmes qui ont provoqué la faillite de l'ex-numéro un mondial de l'assurance avec des pertes historique de 99 milliards $ l'an dernier, et du même coup entraîné la débâcle de la haute-finance mondiale.
Photo: le Gouverneur David Paterson de l'État de New-York
"C'est scandaleux!" s'est insurgé le président Barack Obama qui veut à tout prix empêcher ce versement. Il fait appel aux procureurs sur le volet juridique et particulièrement au Gouverneur Davis Paterson de l'État de New-York pour bloquer les 450 millions $.
AIG a été sauvé de la faillite grâce à 180 milliards de dollars d'aides de l'Etat américain. 
La décision d'AIG de verser 450 millions de dollars de primes aux employés de ses activités financières, jugées responsables de la déconfiture de l'ex-leader mondial de l'assurance, suscite un véritable tollé. C'est désormais au tour de Barack Obama de s'y opposer.
Déjà, le procureur général de l'État de New-York a relevé le nom de 75 bénéficiaires de primes chez AIG. Ces employés sont sur le point de toucher un million de dollars chacun en bonis. Tout est mise en oeuvre juridiquement pour mettre en échec ces versements.
Dans des déclarations à la Maison Blanche, Barack Obama a déclaré que la compagnie d'assurance était en état de "détresse financière à cause de comportements inconsidérés et de l'appât du gain (...) Dans ces conditions, il est difficile de comprendre comment des traders de produits dérivés chez AIG ont pu mériter de quelconques primes, a fortiori 165 millions" en rémunérations supplémentaires.
"Au cours des six derniers mois, AIG a reçu du Trésor des sommes importantes.
Photo: Tim Geithner, secrétaire au Trésor
J'ai demandé au secrétaire au Trésor Tim Geithner de se servir de ce moyen de pression et d'employer tous les moyens légaux pour bloquer ces primes et veiller au bon usage de l'argent du contribuable américain", a-t-il ajouté.
Le nouveau président américain a aussi chargé le secrétaire au Trésor de "faire en sorte que cela ne se reproduise plus", a déclaré Austan Goolsbee, conseiller économique d'Obama, à la chaîne de télé Reuters.
"Nous n'allons évidemment pas enfreindre la loi, mais il existe un certain nombre de leviers juridiques que nous pouvons actionner, et c'est ce que le président a chargé le secrétaire au Trésor de faire", a-t-il ajouté.
Photo: Austan Goolsbee, conseiller économique d'Obama
Une décision "de mauvais goût"Le principal conseiller économique de la Maison Blanche, Lawrence Summers, a qualifié lundi de "scandaleuse" la conduite d'AIG. Le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, a écrit au nouveau président d'AIG, Edward Liddy, pour se plaindre de cette situation.
Ce dernier, tout en reconnaissant que le versement de ces primes était "de mauvais goût et difficile à recommander", a souligné qu'il fallait poursuivre ce processus pour des raisons légales.
C'est aussi ce qu'a reconnu Lawrence Summers :
"Nous sommes un pays où la loi prévaut. Il y a des contrats. Le gouvernement ne peut pas tout simplement les annuler", a-t-il dit, ajoutant que M. Geithner prenait "toutes les dispositions légales possibles pour limiter ces bonus".
Photo: Lawrence Summers, principal conseiller économique de la Maison Blanche
Sauvé de la faillite en septembre par l'Etat, AIG a reçu l'an dernier 180 milliards de dollars (139 milliards d'euros) puisés dans les finances publiques dans le cadre du plan de sauvetage décidé par le prédécesseur de Geithner dans l'administration Bush, Hank Paulson.
Les bonus sont destinés aux dirigeants des activités financières de la filiale londonienne AIG Financial Products, à l'origine de ses pertes historiques de 99,3 milliards de dollars en 2008. Une partie devait être versée dès dimanche 15 mars. Depuis 2008, AIG a fait l'objet de quatre plans de sauvetage successifs, entraînant la mobilisation de plus de 170 milliards de dollars de fonds publics.
La nécessité d'une réforme globale de la réglementation financière
Le président de la Fed, Ben Bernanke, a reconnu que, parmi toutes les initiatives prises depuis le début de la crise, "ce qui le mettait le plus en colère" était le sauvetage contraint et forcé d'AIG. "C'est totalement injuste que l'argent du contribuable aille soutenir une compagnie qui a fait ces paris fous, qui opérait sans supervision des régulateurs.
Mais nous n'avions pas d'autre choix que de la stabiliser, sous peine d'un impact énorme, pas seulement sur le système financier mais sur l'ensemble de l'économie américaine", a-t-il déclaré.
Les autorités américaines avaient défendu leur choix de sauver le groupe par le fait que sa faillite pourrait avoir des conséquences en cascade sur le reste de la finance mondiale.
Photo: Edward Liddy, nouveau président de AIG à Wall Street, New-York
Le groupe avait en effet souscrit des milliers de milliards de dollars de contrats assurant le bon remboursement d'emprunts à risques. Quand le secteur immobilier s'est enfoncé dans la crise et que ces emprunts ont perdu leur valeur, ceux qui avaient souscrit un contrat auprès d'AIG se sont retournés vers lui, confrontant l'assureur à une dette insurmontable.
"Cette situation illustre la nécessité d'une réforme globale de la réglementation financière pour que nous ne retrouvions pas à nouveau dans la même situation", a affirmé Barack Obama, prônant "une forme de mécanisme" pour résoudre les problèmes d'institutions financières "afin que nous disposions d'une autorité plus grandes pour protéger les contribuables américains et notre système financier dans des cas comme celui-ci".
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