Arnaud Upinsky
Sauvons Versailles
Recherche
Feuilleton Ida G.-Lebel (Mauricie, mon pays, mes amours)
|
:
|
Publié par visiteur le 30/09/2008 15:00:00 (4416 lectures) Articles du même auteur |
SHAWINIGAN 
SE CLASSE DEUXIÈME
PAR IDA G.-LEBEL Correspondante Journal Québec Presse MONTRÉAL, QUÉBEC —
Je viens de lire le palmarès des villes où il est le meilleur de vivre au Québec. Je suis bien fière d’habiter ainsi Shawinigan, la deuxième plus intéressante ville (après Sherbrooke en tête de liste) où le milieu de vie est attrayant au niveau culturel, sportif, sécuritaire. Enfin, une ville où les habitants seraient heureux. Voilà que par rapport à nos voisins immédiats de Trois-Rivières, nous sommes des privilégiés, puisque cette dernière s’est classée 8e, et que Drummondville, qui a la réputation d’avoir le plein emploi ou presque, est arrivée deux rangs après nous.  Pourtant, nous entendons certains citoyens chialer tout le temps, pour ci et pour ça. Les pompiers n’arrivent pas assez vite, les rues ne sont pas assez bien déblayées en hiver, pas assez propres en été. Serions-nous aux premiers rangs d’un palmarès des mécontents, s’il y en avait un au niveau du Québec? Il serait bon de se regarder un peu, de comparer et se rendre compte que nous vivons dans un milieu des plus intéressants, tant par ses qualités de vie que par sa géographie; que pouvons-nous demander de plus, de belles montagnes, de l’eau à perte de vue dans tous les secteurs de Shawinigan, enfin une bonne, très bonne vie. Il reste toujours que nous des secteurs autres que celui de Shawinigan, avons un peu de nostalgie, mais cette situation finira par fondre. Je mettrai juste un bémol,(au risque d'embarquer dans la gang des chialeux ) pourquoi ne voyons-nous toujours que le centre ville du secteur Shawinigan, quand les journaux parlent de Shawinigan? Admirez ma belle grande ville dans tous ses secteurs.
Photos Ida G.-Lebel: Le pont de Grand-Mère sur la rivière Saint-Maurice.



Shawinigan, Chaouinigane, Oshaouinigane, Assaouinigane, Achawénégan, Chawinigame, Shawenigane, ChaouéniganeLa nouvelle ville de Shawinigan a été créée le 1er janvier 2002. Elle est issue du regroupement de la municipalité de Lac-à-la-Tortue, de la municipalité du village de Saint-Georges, des municipalités des paroisses de Saint-Gérard-des-Laurentides et de Saint-Jean-des-Piles ainsi que des villes de Grand-Mère, de Shawinigan et de Shawinigan-Sud. Entre Shawinigan-Sud et Grand-Mère, à 120 km à l'ouest de Québec et à une trentaine de kilomètres de Trois-Rivières en Mauricie, on retrouve la ville de Shawinigan, implantée sur la rive ouest du Saint-Maurice. Pendant très longtemps, l'endroit était considéré comme la « première grande chute en remontant la rivière des Trois-Rivières ».
Le père Buteux, qui y arrive en 1651, serait le premier Blanc connu à avoir remonté le Saint-Maurice jusqu'à cet endroit. Par la suite, les missionnaires desservant le Haut-Saint-Maurice y faisaient halte. À la fin du XIXe siècle, l'implantation d'une centrale hydroélectrique contribuera à une rapide croissance économique.
La municipalité du village de Shawinigan Falls voit le jour en 1901 et accède au statut de ville en 1902. Elle comptait plus de 4 000 habitants en 1911. Elle recevra le statut de cité en 1958, à l'occasion de l'abrégement de la dénomination en Shawinigan. En 1998, la ville de Shawinigan et la municipalité du village de Baie-de-Shawinigan se regroupaient pour former une nouvelle ville identifiée sous le nom de Shawinigan. Cette appellation, orthographiée de multiples façons (Chaouinigane, Oshaouinigane, Assaouinigane, Achawénégan, Chawinigame, Shawenigane, Chaouénigane, graphie fréquemment utilisée dans les textes rédigés au XIXe siècle
par des Québécois comme Arthur Buies et Stanislas Drapeau, Shawinigan(e)...), a été interprétée généralement comme portage du sud; portage aux hêtres; portage anguleux; crête, sommet de la côte. 
On peut également relever la signification de perçoir, aiguille, laquelle pourrait résulter d'une mauvaise interprétation du mot aiguille qu'il faut voir ici dans son sens géographique de sommet effilé, de pointe rocheuse et non dans son sens en langue générale de fine tige d'acier pointue.
La forme Shawinigan apparaît vers 1800 et s'impose grâce à la raison sociale de la compagnie d'électricité Shawinigan Water and Power, qui se porte acquéreur des chutes et des espaces adjacents en 1898. On la retrouve notamment attestée sous une graphie curieuse en 1824 dans les Journaux de la Chambre d'Assemblée du Bas-Canada 1823-1824, vol. 33, app. R, alors que le coureur de bois François Verreault (1760-1825) rapporte qu'à « ... une lieue et demie du côté du Sud, il y en a un autre [portage] de quinze arpents de long, nommé Shabonigan (Aiguille)... ». Cette forme pourrait résulter sans doute d'une transcription au son d'un greffier de la Chambre. En outre, Jean-Baptiste Perrault signale, vers 1830, la forme Chawinigan sur l'une des cartes de son voyage. Le sens le plus plausible de cet amérindianyme demeure crête, allusion à la crête de rochers que les Amérindiens devaient franchir quand ils effectuaient le portage des chutes.
En abénaquis, les lieux sont dénommés Azawanigan, le portage en pente. Étant l'une des premières villes du Québec à jouir de l'éclairage public à l'électricité, grâce aux chutes, Shawinigan a reçu les titres de Ville lumière et Cité de l'électricité.


Renseignements généraux - Armoiries (Texte extrait du site de la Ville de Shawinigan, État-Nation du Québec.
Selon l’information recueillie par l’historien Fabien LaRochelle, dans son livre Histoires de Shawinigan (1988), l’utilisation de l’emblème municipal pourrait dater de 1901 ou de 1902, le conseil municipal de l’époque ayant, semble-t-il, négligé d’adopter une résolution en ce sens. Cependant, un document atteste que le sceau avec l’emblème était en usage en juin 1903.
Selon M. LaRochelle, il faut attribuer la paternité de la devise latine Age quod agis, qui signifie en français « Fais bien ce que tu fais », à M. Beaudry Leman, maire de Shawinigan de 1901 à 1907. Le croquis a été réalisé par un ami de M. Leman, M. Marcel Beullac, qui s’occupait d’art héraldique. De leurs conversations est née une effigie.
Un jeune Amérindien tient dans sa main droite le symbole de l’énergie électrique et, dans sa main gauche, une corne d’abondance. Cette corne, encore vide de ses trésors, inspire la confiance dans l’avenir de Shawinigan et la prospérité qu’elle retirera de l’électricité, cette force mystérieuse de la nature.
La cascade, à l’arrière-plan, évoque la magnificence des chutes dont les eaux mugissantes et tumultueuses sont génératrices de la houille blanche, cette source d’énergie et de lumière.
En avril 2003, à la suite de la fusion créant la nouvelle Ville de Shawinigan, le conseil municipal a décidé par résolution de garder les armoiries de l’ancienne Ville de Shawinigan. Leur usage est strictement réservé à la mairie.
|
|
|
Pour lire l'évangile du jour, cliquez ICI DOSSIERS DE PRESSE
L'art de l'organisation par Nathalie Bureau
Carnets de chasse de Annie Perreault
Lecteurs, lectrices du journal
Livres de Michel Cloutier
|