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Les services administratifs économiques
"Pourquoi 4 structures ?
Une suffit !"
— Robert Deschamps
député ADÉQUISTE de Saint-Maurice à l'Assemblée nationale
PAR MICHEL CLOUTIER JOURNALISTE D'ENQUÊTE Journal Québec Presse SHAWINIGAN, QUÉBEC —
L'affaire est sérieuse : les services de développement économique devront se regrouper en un seul service pour que les citoyens cherchant une aide financière, évitent de se promener à travers quatre structures en place pour un seul et même dossier d'affaires en mains.
Quatre portes à ouvrir pour tenter sa chance... au lieu d'une seule porte pour tous les services. De la vitalité désordonnée et gaspillée à l'horizon.
"Des postes inutiles. Que de temps perdu pour tout le monde! C'est pire que le dédoublement administratif. Il faut tout regrouper en un seul service ", insiste Robert Deschamps.
Le ton impératif, le député adéquiste de Saint-Maurice à l'Assemblée nationale du Québec, n'y va pas par quatre chemins:
"Il s'est créé une véritable industrie économique para-gouvernementale en Mauricie comme ailleurs dans les autres régions du Québec "
Interrogé par le Journal Québec Presse (Montréal, Paris, Washington), sur ce malaise québécois, dénoncé par des gens d'affaires auprès de lui et qui requièrent l'anonymat par crainte de représailles, M. Deschamps émet une critique retentissante sur ces structures administratives.
"L'affaire est sérieuse : nous sommes en face de quatre structures pour servir un même dossier. Et ces structures sont les stratagèmes habituels d'un réseau. En Mauricie comme ailleurs. Et les amis du réseau en profitent en siégeant sur les conseils administratifs", dénoncent le député de Saint-Maurice.
Ce qui équivaut selon lui, à l'épaisseur propice et rassurante d'un système inquiétant dont le pouvoir aux subventions gonflées est au survice des moeurs politiques à travers les régions administratives de tout le Québec. En fait, les quatre structures mises en place en Mauricie, sont la grande alternative à grands frais payée par les contribuables : quatre portes similaires, ouvertes aux nouveaux entrepreneurs comme à tout nouveau projet économique.
UN RÉSEAU ARTIFICIEL D'EMPLOIS
De l'avis du député, les quatre structures que sont le CLD, le Fonds La Prade, la SADC et la SDS, créent des postes inutiles. Elles se concurrencent et se piétinent entre elles dans leurs champs respectifs.
Photo: L'Écho de Maskinongé, 2008.
DES EXEMPLES FRAPPANTS
Allez voir : la région administrative 04 — Mauricie, se paie le luxe d'avoir six bureaux de CLD (Centre local de développement). "Aux coûts globaux de combien?", s'interroge le député de Saint-Maurice.
"Pourquoi ne pas avoir qu'un seul bureau avec des représentants de chaque MRC (Municipalités régionales de contés)? ", se demande encore M. Deschamps.
À Shawinigan, en plus de la présence active du CLD, la Ville a créé son propre bureau, la SDS (Société de développement de Shawinigan). "Pourquoi deux forces en présence?", se préoccupe M. Deschamps.
En terminant, le député s'exclame: " Dans ce cas-là, comment épurer nos fonctionnaires? Si nous exigeons de ces structures le même ratio qu'il est exigé aux entreprises privées qui veulent emprunter, ça serait la faillite assurée! Et devant la non rentabilité des quatre structures, il n'en resterait qu'une seule."


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