Date 01/05/2011 17:00:00 | Sujet : 

Ils mententlyton_344

pour se faire élire


ÉDITORIAL

  

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Michel CLOUTIER

JOURNAL QUÉBEC PRESSE, le dimanche 1er mai 2011

MONTRÉAL —

 

michel_po_6565_400L'affaire n'est pas nouvelle: La grande fresque politique canadienne est enrobée de mensonges (le pire de tous les péchés), assaisonnée par les politiciens fédéralistes qui ne jurent que par le pouvoir central anglophone d'Ottawa.

Impénitents, ils prennent goût à cette corvée trompeuse de reproductions pour services rendus, de manoeuvres louches, d'un discours à l'autre.

Pourvus qu'ils arrivent à leurs fins, c'est-à-dire aux objectifs de leur pays, le Canada anglais, riche des investissements fédéraux d'Ottawa mais que Québec échappe fatalement en retombant au point mort, marginalisé qu'il est — et qu'il sera éternellement de par son statut enlisant de minoritaire francophone—, faute d'être un pays souverain.

C'est connu, la morale de Lyton, Harper et Ignatieff ne conduit pas à toutes les vertus, mais à toutes les tricheries. Ils mentent comme ils parlent, surtout en territoire québécois avec une générosité d'amour, larmes comprises (s'il le fallait) pour garder le Québec dans leur Canada anglo-multi-ethnique. Le courant passe encore dans la formule magique "un Québec indépendant dans un Canada fort".

La naïveté et la passivité récente du peuple québécois viennent affaiblir l'espace francophone (déjà vulnérable), dont l'avenir à l'intérieur de l'État-nation québécois n'est pas acquis d'avance devant l'immigration massive qui accélère le caractère multiethnique de l'île de Montréal, le coeur économique.  

Quant à l'activité morale de chef souverainiste Gilles Duceppe à Ottawa, elle s'en tire sans aucune faute. Évoluant en milieu hostile bien évidemment, Duceppe prépare, depuis vingt ans, les esprits à l'indépendance du Québec dans ses interventions à travers le Canada anglais. Respecté, n'est-il pas devenu le plus charismatique des politiciens au point que certains le réclament (!) à la tête du Canada.

La conscience heureuse pour autant? "L'urgence de faire la souveraineté me préoccupe au plus haut point", dit-il franchement, après vingt ans de présence politique du Bloc québécois aux Communes.

 

Menteurs sur le tremplin politique  

 

"Nous allons défendre la langue française", plaide hypocritement Jack Lyton, le sourire largement efforcé alors qu'il a le culot de présenter stratégiquement au Québec, des anglophones unilingues venus d'ailleurs, parachutés dans des circonscriptions francophones à 99 pour cent. De parfaits inconnus... malgré le discours axé sur le progrès social du chef néodémocrate. Le progrès passe-t-il par l'unilinguisme anglais de ses députés?

Quel mépris! Une insulte à l'intelligence, un manque flagrant de respect qui va lui rebondir au visage. Le scrutin de demain, lundi, en promet la sentence. Imaginons la nomination parachutée d'un candidat unilingue francophone dans une circonscription torontoise! Le scandale éclaterait à la une des journaux anglophones de tout le Canada. Rien de tel au Québec... sauf la protestation de quelques chroniqueurs comme Richard Martineau du Journal de Montréal (400 000 exemplaires).

 Le destin du Québec  

L'impératif destin du Québec nous appelle à serrer les rangs autour du Bloc Québécois. Notre meilleure résistance aux mensonges et aux mépris afin de construire l'avenir du Québec tel qu'il est (encore) dans son essence.

 





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